Liste & thèmes des lettres de liaison
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Samedi prochain, 6 juillet 2024 : 1er samedi du mois
N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.
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Les blasphèmes contre l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge |
Lettre de liaison n° 163 (4 juillet 2024)
Dans le secret confié aux petits voyants le 13 juillet 1917, après avoir annoncé ce qui arriverait si nous ne suivions pas ses demandes (voir lettre de liaison précédente), Notre-Dame continua en disant : « À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira, et il sera accordé au monde un certain temps de paix. »
Une fois de plus, en quelques mots, la Sainte Vierge délivre un message particulièrement riche.
« À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. »
Que signifie ce “À la fin” placé au début de la phrase ? Juste avant Notre-Dame a parlé des châtiments que nous subirions si nous n’écoutions pas ses demandes. L’expression “À la fin” indique donc que cette période de persécution aura une fin, laquelle sera marquée par le triomphe de son Cœur Immaculé, mais dans un avenir qu’elle ne précise pas. Plus tard, à Rianjo, en août 1931, Notre-Seigneur, se plaignant de ce que la consécration de la Russie n’était toujours pas faite, confirma les propos de Notre-Dame en disant : « Ils n’ont pas voulu écouter ma demande... ! Comme le Roi de France, ils s’en repentiront et ils le feront, mais ce sera tard. La Russie aura déjà répandu ses erreurs dans le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l’Église. Le Saint-Père aura beaucoup à souffrir. » (Voir lettre de liaison n° 135)
De nos jours, peut-on dire que le Cœur Immaculé a triomphé ? Et tout d’abord, que signifie le triomphe du Cœur Immaculé de Marie ? La Sainte Vierge le précise juste après : « Le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira et il sera donné au monde un certain temps de paix. » Ainsi trois faits clairement observables permettront de constater ce triomphe : 1) la consécration de la Russie par le pape ; 2) la conversion de la Russie ; 3) une période de paix dans le monde. Ces trois événements seront effectivement une manifestation éclatante de la puissance accordée par Dieu à sa Sainte Mère. Mais ces événements se sont-ils réalisés ? Malheureusement, on ne peut que constater que ce n’est pas le cas.
La consécration de la Russie
Aujourd’hui, aucune des consécrations faites par les papes, y compris celle du 25 mars 2022, n’a rempli toutes les conditions demandées par Notre-Dame. En premier lieu, ces consécrations étaient des consécrations du monde entier et non de la Russie seule ; ensuite aucune n’a comporté un acte de réparation pour réparer les péchés et crimes en tout genre engendrés par les erreurs de la Russie ; enfin aucun pape n’a promis d’approuver et de recommander la communion réparatrice des premiers samedis du mois. (voir en particulier les lettres de liaison n° 135 et n° 136). La consécration, telle que Notre-Dame l’a demandée, n’a donc toujours pas été faite.
La conversion de la Russie
Peut-on dire que la Russie est convertie ? Là encore, il faut reconnaître que non. La conversion signifie le retour de la Russie au sein de l’Église catholique. (voir lettre de liaison n° 40). Aujourd’hui, la religion catholique n’est toujours pas reconnue. Seule quatre religions sont officiellement reconnues comme telles : l’orthodoxie, l’islam, le judaïsme et le bouddhisme. La religion catholique est donc considérée comme inférieure à ces religions, alors qu’elle est la seule vraie. Quel affront pour Notre-Seigneur !
La paix dans le monde
La Sainte Vierge dit qu’il sera donné au monde un certain temps de paix. Or, la guerre qui continue en Ukraine et la nouvelle guerre dans la bande de Gaza, … montrent à l’évidence que le monde n’est pas en paix. Pratiquement, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, il n’y a pas eu une seule année sans guerre. De plus, on ne cesse de parler d’une possible troisième guerre mondiale, avec peut-être l’emploi d’armes atomiques. On ne peut donc pas dire que le monde est en paix.
Ainsi, aucun des trois faits mentionnés par Notre-Dame qui seront la marque du triomphe de son Cœur Immaculé ne se sont produits. Il est donc certain que nous n’avons pas encore vu ce triomphe. Cent ans après la demande de Notre-Dame, ce constat est désolant. Toutefois, nous ne devons pas désespérer. En effet, la Sainte Vierge est affirmative : son Cœur triomphera. En conséquence, d’une part nous ne sommes pas à la fin du monde puisque ce triomphe doit intervenir avant ; d’autre part ce triomphe entraînera une période de paix que nous n’avons pas encore vécue.
Ce triomphe de Notre-Dame et la paix qui en résultera sont parfaitement conformes avec ce qu’elle a révélé à La Salette 70 ans plus tôt (voir Le secret de La Salette).
Alors Jésus Christ (…) commandera à ses anges que tous ses ennemis soient mis à mort. Tout à coup les persécuteurs de l’Église de Jésus-Christ et tous les hommes adonnés au péché périront, et la terre deviendra comme un désert. Alors se fera la paix, la réconciliation de Dieu avec les hommes ; Jésus-Christ sera servi, adoré et glorifié ; la charité fleurira partout. Les nouveaux rois seront le bras droit de la sainte Église, qui sera forte, humble, pieuse, pauvre, zélée et imitatrice des vertus de Jésus-Christ. L’Évangile sera prêché partout, et les hommes feront de grands progrès dans la foi, parce qu’il y aura unité parmi les ouvriers de Jésus-Christ, et que les hommes vivront dans la crainte de Dieu.
Il ne faut donc pas désespérer de la situation actuelle et, au contraire, tout faire pour hâter ce triomphe du Cœur Immaculé de Marie pour qu’enfin le monde soit en paix. Mais comment faire ?
Hâter le triomphe du Cœur Immaculé de Marie
Pour hâter ce triomphe, il faut tout simplement faire ce qu’a demandé Notre-Dame. Et ce qu’elle a demandé est on ne peut plus clair.
Dans les apparitions de mai et juin 1917, pour obtenir la conversion des pécheurs et la paix dans le monde, elle a donné deux moyens : la récitation quotidienne du chapelet et l’offrande de sacrifices de la vie quotidienne.
Dans le secret de juillet 1917, elle annonce trois châtiments mais donne aussi les remèdes pour les éviter. Le premier châtiment est l’enfer et le remède la dévotion au Cœur Immaculé de Marie ; les deux autres châtiments sont la deuxième guerre mondiale, puis les erreurs de la Russie répandues dans le monde ; les remèdes à ces deux derniers maux sont la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé et l’approbation par le Saint-Père de la communion réparatrice des premiers samedis du mois.
Ces châtiments ne sont donc pas inéluctables, car avant de les annoncer, Notre-Dame a pris soin de nous informer de la conduite à tenir pour les éviter. Quelle responsabilité pour ceux qui n’ont pas exécuté ses demandes ou qui ont négligé d’œuvrer pour répandre la dévotion au Cœur Immaculé de Marie ! Parmi eux, il y a malheureusement les papes qui n’ont pas consacré la Russie comme le demandait la Sainte Vierge, ce qui fait que la Russie a répandu ses erreurs dans le monde, lequel en est de plus en plus infesté, même si ces erreurs sont répandues non plus par la Russie depuis la chute du mur de Berlin mais par le monde occidental. Il faut donc beaucoup prier pour le Saint-Père.
Prier pour le Saint-Père
Cette nécessité de prier pour le Saint-Père est un point qui a fortement marqué Jacinthe. Pour cela, elle n’a pas hésité à compléter la première prière enseignée par la Sainte Vierge le 13 juillet, en y ajoutant à la fin : « Et pour le Saint-Père ! ». (Voir lettre de liaison n° 158) De par sa grande sensibilité, Jacinthe fut sûrement celle des trois petits voyants qui eut la perception la plus profonde du message de Notre-Dame. C’est pourquoi elle eut des révélations particulières sur le Saint-Père. En particulier, elle eut au moins deux visions que Lucie décrit dans son troisième mémoire.
Jacinthe m’appela :
— N’as-tu pas vu le Saint-Père ? Non ? Je ne sais pas comment cela s’est fait, mais j’ai vu le Saint-Père dans une très grande maison, à genoux devant une table, la tête dans les mains et pleurant. Au-dehors, il y avait beaucoup de gens et les uns lui lançaient des pierres, d’autres le maudissaient et lui disaient beaucoup de vilaines paroles. Pauvre Saint-Père. Il nous faut beaucoup prier pour lui ! (…)
Jacinthe me demanda ensuite :
— C’est lui que j’ai vu pleurer et dont Notre-Dame nous a parlé dans le secret ?
— C’est lui, répondis-je.
— Certainement, reprit-elle, Notre-Dame l’a montré à ces prêtres Vois, je ne me suis pas trompée. Il faut prier beaucoup pour lui. (…)
Dans une autre occasion, nous nous rendîmes à la "Lapa" du Cabeço. Arrivés là, nous nous sommes prosternés à terre pour réciter les prières de l’Ange. Au bout d’un certain temps, Jacinthe se releva et m’appela :
— Ne vois-tu pas tant de routes, tant de chemins et de champs pleins de gens qui pleurent de faim et n’ont rien à manger ? Et le Saint-Père dans une église, devant le Cœur Immaculé de Marie, en prière ? Et tant de monde qui prie avec lui ?
Quelques jours après, elle me demanda :
— Est-ce que je peux dire que j’ai vu le Saint-Père et tous ces gens ?
— Non ! Tu ne vois pas que cela fait partie du secret ? Et qu’ainsi bientôt tout se découvrirait ?
— C’est bien. Alors je ne dirai rien.
Voilà pourquoi Jacinthe n’hésita pas à compléter la première prière que Notre-Dame leur avait apprise, comme si Notre-Dame pouvait leur avoir appris une prière incomplète ! Mais il a plu à Notre-Dame de la faire compléter par une petite fille de 7 ans, dont le visage fut illuminé par la lumière qui émanait d’elle. Cette lumière eut d’ailleurs un effet physique réel, car lorsque, en 1935, lors de son transfert du cimetière de Villa Nova de Ourem à celui de Fatima (soit 15 ans après sa mort !), on ouvrit le cercueil de Jacinthe, le visage de la petite voyante fut trouvé intact alors que pour éviter toute contagion, son cercueil avait été rempli de chaux vive. Ce signe marque combien la lumière émanant de Notre-Dame l’avait pénétrée au point de conférer un caractère d’immortalité à son visage. C’est pourquoi sa recommandation de prier de toutes ses forces pour le pape et d’offrir des sacrifices pour lui doit être prise avec le plus grand sérieux.
L’indispensable fonction papale
Aussi, à l’exemple de Jacinthe, devons-nous beaucoup prier pour le Saint-Père. En effet, après Jésus, le pape est le premier fils de Marie. Personne ne peut retirer au vicaire du Christ cette première place dans le cœur de la Sainte Vierge Marie. Si nous voulons aimer le pape, nous devons demander cette grâce à la Sainte Vierge ; car qui peut aimer le pape comme elle l’aime ?
De plus, le pape est le rocher sur lequel le Christ a bâti son Église : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église. » (Mt 16, 18). L’Église sans le pape n’est plus l’Église ; on ne peut les séparer. C’est pourquoi Saint François de Sales disait : « Jésus Christ, l’Église et le pape ne font qu’un. » C’est pour cela que ceux qui disent accepter Jésus-Christ et l’Église, mais pas le pape, font preuve d’une impardonnable incohérence.
Quand Napoléon retint prisonnier le pape Pie VII, il réunit à Paris de nombreux évêques de France et d’Italie afin de décider de différentes affaires concernant l’Église et il voulut qu’ils en discutent. Mais les évêques restèrent muets. Napoléon insista et exerça de fortes pressions, sans résultat. Finalement il s’impatienta et les menaça. Alors le plus âgé des évêques se leva et déclara calmement : « Sire, nous attendons le pape. L’Église sans le pape n’est pas l’Église ! »
Un célèbre songe de don Bosco montre le pape sur un vaisseau (l’Église) en pleine tempête et attaqué de toute part par des ennemis en grand nombre. Alors émergent de la mer deux colonnes. Sur la première, se trouve une grande hostie, l’Eucharistie, et sur la seconde, un peu plus petite, une statue de la Vierge Immaculée avec une inscription : Auxilium christianorum. Le vaisseau du pape réussit à atteindre les deux colonnes et s’y accrocha solidement avec deux chaînes, ce qui mit en fuite tous les bateaux ennemis. Ce songe, dit des deux colonnes ou des trois blancheurs, nous montre que le salut nous vient du pape, de l’Eucharistie et de la Sainte Vierge.
Car dans les domaines de la foi et de la morale, le pape est l’unique personne sur la terre qui puisse nous enseigner sûrement la vérité. Jésus Lui-même voulut l’infaillibilité de saint Pierre : « J’ai prié pour que ta foi ne défaille pas », et Il voulut qu’il soit notre guide infaillible : « Toi, confirme tes frères » (Luc XXII, 32).
Pour cette raison le pape est le seul qui puisse confirmer la foi des chrétiens, en les protégeant infailliblement de toute erreur doctrinale et morale. Seule, sa parole est une parole divinement garantie par le Christ qui est « la Voie, la vérité et la Vie » (Jean XIV, 6). « La foi romaine est inaccessible à l’erreur » disait saint Jérôme. Et saint Thomas d’Aquin se disait prêt à renoncer à n’importe quelle pensée des grands docteurs si elle n’était pas conforme à celle du pape.
Bien sûr, pour jouir de son privilège d’infaillibilité, le pape doit respecter les conditions exigées par l’infaillibilité telles qu’elles ont été définies au concile Vatican I, à savoir :
lorsqu’il parle “ex cathedra”, c’est-à-dire lorsque :
- exerçant sa charge de pasteur et docteur de tous les chrétiens en vertu de son pouvoir apostolique suprême,
- il définit,
- une doctrine sur la foi ou les mœurs,
- qui doit être tenue par toute l’Église.
Lorsque ces conditions sont respectées, tout ce qu’enseigne le pape est infaillible et seul celui qui est uni au pape est certain de savoir infailliblement ce qu’il faut croire et faire pour obtenir le salut.
La question des récentes déclarations papales
Malheureusement, de nos jours, certains enseignements ou décisions de François sont si contraires à l’enseignement traditionnel de l’Église, qu’il est impossible de les croire infaillibles. Et de plus en plus de voix s’élèvent, notamment depuis Fiducia Supplicans, pour refuser certains de ses enseignements. Ces différentes réactions troublent, à juste titre, de nombreux catholiques. Remarquons en premier lieu que, jusqu’à présent, aucun des enseignements de François dans les domaines de la foi ou de la morale n’a rempli les conditions de l’infaillibilité. Un catholique n’est donc pas tenu d’y adhérer sous peine de perdre la foi. Si c’était le cas, il faudrait déclarer hérétiques l’ensemble des évêques africain.
Mais ce qui est surtout troublant, c’est qu’un pape puisse faire de telles déclarations, au point que, récemment, Mgr Vigano a lancé une grave accusation contre François, envisageant qu’il ne soit pas ou plus pape. En tant que simple fidèle, nous n’avons pas les grâces nécessaires pour pouvoir juger de l’opportunité d’une telle accusation. Par contre, nous avons un devoir de fidélité envers l’enseignement bimillénaire de l’Église, quoi que dise François (sur ce sujet, voir sur le site de l’AFS l’article Devoir de vraie fidélité). Mais, si nous devons refuser fermement d’adhérer aux enseignements ou décisions en opposition avec la tradition de l’Église, cela ne doit pas nous conduire à juger par nous-même de la validité de la désignation de François. Bien sûr, il est légitime d’avoir des doutes. Mais il faut être prudent. En particulier, il ne faut pas se laisser troublé par certains arguments avancés par les sédévacantistes. Pour cela, à l’intention de ceux qui souhaiteraient approfondir cette question, nous mettons en annexe un article paru dans le n° 292 de l’Action Familiale et Scolaire : Le siège est-il vacant ? Si nous sommes légitimement enclin à douter, il faut que ce soit pour de vrais motifs. C’est pourquoi il est important de dénoncer les faux motifs.
Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : il faut plus que jamais prier pour le pape, comme nous le demande la petite Jacinthe. Comme elle, offrons les sacrifices de notre vie quotidienne pour que le Saint-Esprit éclaire le Saint-Père et qu’il ait toujours les grâces nécessaires pour bien gouverner l’Église. Prions aussi beaucoup pour les évêques, successeurs des apôtres, et notamment pour les cardinaux qui ont un rôle de conseil auprès du pape. Sur ce point, nous suggérons une courte prière.
Devant la crise de plus en plus grave qui touche les vocations sacerdotales, il est d’usage au cours des saluts du Saint-Sacrement, après la récitation du rosaire, etc. d’ajouter les invocations suivantes : « Seigneur, donnez-nous des prêtres. Seigneur, donnez-nous de saints prêtres. Seigneur, donnez-nous beaucoup de saints prêtres. » Aujourd’hui, il serait plus que pertinent d’ajouter : « Seigneur, donnez-nous de saints évêques ». Car les évêques constituent de droit divin la hiérarchie de l’Église ; les cardinaux ne sont qu’une institution humaine.
L’Église a, en effet, un urgent besoin d’évêques qui ne restent pas muets devant les erreurs venant du Saint-Siège, d’évêques osant corriger le successeur de Pierre comme saint Paul corrigea saint Pierre, d’évêques qui aient la force et le courage de s’opposer à la dérive actuelle. Seuls ils ont le pouvoir d’éviter le naufrage complet de la barque de Pierre, de faire en sorte qu’un saint pape monte sur le trône pontifical pour guérir l’Église de tous les maux dont elle souffre et dont elle pourrait bien finir par mourir sans une action ferme et énergique de la partie la plus saine du corps épiscopal. C’est des évêques (et éventuellement des cardinaux qui sont aussi évêques) que peut venir une salutaire réaction. Aussi prions pour eux : « Seigneur, donnez-nous de saints évêques » !
En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie
Yves de Lassus