Liste & thèmes des lettres de liaison
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Samedi prochain, 4 janvier 2025 : 1er samedi du mois
N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.
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Lettre de liaison n° 169 (2 janvier 2025)
Chers amis,
L’apparition du 13 septembre 1917 n’est sans doute pas la plus célèbre des apparitions de Fatima. Pourtant, elle mériterait de l’être, car plusieurs aspects lui confèrent un caractère presque aussi extraordinaire que celles du 13 juillet ou du 13 octobre.
Notre-Dame répéta certains des points révélés dans les précédentes apparitions, en y ajoutant quelques précisions. Cette répétition souligne l’importance qu’y attache la Sainte Vierge. Tout bon pédagogue ou orateur n’omet jamais de répéter une ou deux fois les points qu’il souhaite que son auditoire retienne. De plus, les compléments ou différences dans les formulations sont riches d’enseignements.
« Continuez à réciter le chapelet pour obtenir la fin de la guerre. »
Pour la cinquième fois, Notre-Dame demande la récitation du chapelet et pour la troisième fois, elle affirme que c’est le moyen donné par le Ciel pour obtenir la fin des guerres. Cette insistance de Notre-Dame contraste fortement avec le silence du Vatican ou des autorités ecclésiastiques sur ce point. Pourtant la guerre fait rage dans plusieurs parties de monde et de façon particulièrement violente, notamment en Ukraine et dans la bande de Gaza.
Nous devons donc être particulièrement assidus à la récitation quotidienne de notre chapelet et veiller à le dire avec beaucoup d’attention et de ferveur, en demandant à Notre-Dame de nous accorder la paix dans le monde. Cette demande de Notre-Dame est si importante qu’elle la répètera encore une fois dans l’apparition du 13 octobre.
L’annonce du tableau final du 13 octobre
Ensuite Notre-Dame redit qu’en octobre, elle viendra avec saint Joseph et l’Enfant-Jésus. La formulation est légèrement différente de celle employée le 19 août, mais le sens est le même. En août elle avait dit :
Saint Joseph viendra avec l’Enfant Jésus, pour donner la paix au monde. Notre-Seigneur viendra aussi pour bénir le peuple. Viendra aussi Notre-Dame du Rosaire avec un petit ange de chaque côté. Viendra aussi Notre-Dame des Douleurs avec un arc de fleurs tout autour.
En septembre, elle a dit plus simplement :
En octobre, viendront Notre-Seigneur, Notre-Dame des Douleurs, Notre-Dame du Carmel et saint Joseph avec l'Enfant-Jésus pour bénir le monde.
Pour les petits voyants, cette double annonce est une véritable prophétie qui renforcera encore leur foi en la réalité des apparitions qu’ils ont eues. Ainsi, en annonçant ce qu’elle va faire, Notre-Dame ne néglige aucun moyen pour que la foi des petits voyants soit bien assurée.
Le sacrifice de la corde
Notre-Dame continue en disant : « Dieu est content de vos sacrifices, mais Il ne veut pas que vous dormiez avec la corde. Portez-la seulement durant le jour. » En effet, François ayant constaté que le frottement d’une corde pouvait faire mal, il eut l’idée d’en porter une autour de la taille afin d’offrir ce sacrifice pour la conversion des pécheurs. Ayant trouvé une corde, il la coupa en trois pour la partager avec ses cousines et tous trois se mirent cette corde autour de la taille. Mais Dieu Lui-même leur demanda de ne pas la porter de façon continue.
Notre-Dame affirme donc que Dieu est content de ces sacrifices. Il est vraiment extraordinaire de voir le Créateur de l’univers s’intéresser à un détail apparemment aussi anodin que de porter une corde autour des reins. Pourtant, le fait est là : les petits sacrifices offerts par amour pour Jésus, pour obtenir la conversion des pécheurs, pour réparer les outrages envers Notre-Seigneur et sa Sainte Mère, ces petits sacrifices plaisent à Dieu. Cette phrase a été critiquée par certains commentateurs des apparitions de Fatima. Pourtant, dans la pédagogie divine, le sacrifice tient une place importante, et Notre-Dame le rappelle ici très clairement. Le sacrifice de Jésus sur la croix en est le suprême exemple : il a plu à Dieu son Père qui a ainsi pardonné tous nos péchés. Et nos petits sacrifices quotidiens permettent de nous associer à ce sublime sacrifice. Voilà ce que Notre-Dame rappelle aux petits voyants. Ayons donc à cœur de les imiter, sinon en offrant volontairement quelques petits sacrifices, tout au moins en offrant toutes les contrariétés ou épreuves rencontrées dans la journée.
Notre-Dame ajoute ensuite une précision importante : Dieu veut que les petits voyants gardent une certaine mesure dans le choix des sacrifices qu’ils s’imposent. Ne nous prenons pas pour des saints ! Nous sommes affaiblis par le péché originel et Dieu ne donne pas à tout le monde la grâce de pouvoir supporter de grandes pénitences. Aussi restons humbles dans le choix des sacrifices que nous nous imposons. Dieu Lui-même a fixé la mesure de ce que nous pouvons nous imposer en plus des sacrifices que nous ne pouvons pas éviter. Voilà pourquoi Il fait dire par sa Mère aux petits voyants : « Il ne veut pas que vous dormiez avec la corde. Portez-la seulement durant le jour. »
Une bonne façon de garder la mesure dans les pénitences que nous nous imposons volontairement est de demander l’avis de son confesseur ou directeur de conscience. C’est ce qu’ont toujours fait les saints. Sainte Marguerite-Marie, à qui une âme du purgatoire avait demandé de souffrir pour elle pendant trois mois afin d’obtenir le soulagement de ses peines, rapporta la demande à sa supérieure et en obtint la réponse suivante : « Ma supérieure, touchée de compassion, m’ordonna de bonnes pénitences… » Suivons son exemple. De plus, en agissant ainsi, nous transformerons une pénitence volontaire en une pénitence faite par obéissance.
Les sacrifices supplémentaires que l’on peut s’imposer ont donc leur place dans la vie d’un chrétien, mais il faut rester humble et les choisir avec mesure. Mais avant cela, il faut accepter sans agacement et offrir les sacrifices que nous ne choisissons pas. Ensuite, pour nous exercer à conformer notre volonté à celle de Dieu, il est utile de s’imposer de temps en temps un petit sacrifice supplémentaire. L’Église nous le demande expressément pendant les temps de pénitence, notamment pendant le Carême. Mais pour amour pour Jésus, c’est tous les jours de l’année que nous pouvons ajouter un petit effort en disant pour l’offrir la prière que Notre-Dame apprit aux petits bergers le 13 juillet 1917 : « Ô mon Jésus, c’est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs, en réparation des outrages commis contre le Cœur Immaculé de Marie. »
La guérison des malades
Ensuite, comme dans l’apparition précédente, Lucie demanda la guérison de plusieurs malades. La Sainte Vierge lui fit la même réponse : « Oui, j’en guérirai quelques-uns ; les autres, non, parce que Notre-Seigneur ne se fie pas à eux. » En août, à la question de Lucie, elle avait simplement répondu : « Oui, j’en guérirai quelques-uns dans l’année. » Dans la précédente lettre de liaison, nous avons donné quelques-unes des raisons qui expliquent cette restriction, en particulier parce que nous ne prions pas toujours comme il faut. Ici, Notre-Dame donne une autre raison sur laquelle il convient de s’arrêter : certains malades ne seront pas guéris, car Jésus n’a pas confiance en eux. Les grâces ne sont donc pas distribuées indistinctement. Dieu n’accorde ses grâces que s’Il peut se fier à nous, c’est-à-dire si nous avons une conduite correspondant à sa Volonté, à savoir en observant sa loi et en faisant notre devoir d’état.
Notre-Dame ayant dit : « J’en guérirai quelques-uns », on se serait attendu à ce qu’elle dise plutôt : « les autres, non, parce que JE ne me fie pas en eux. » Mais ce n’est pas ce qu’elle a dit. En disant « Notre-Seigneur ne se fie pas en eux », Notre-Dame reconnaît implicitement que les grâces que nous recevons, c’est par son Fils que nous les obtenons ; elle-même n’en est que la dispensatrice. Elle rappelle ainsi une vérité importante : ce n’est pas elle, mais son divin Fils qui est la source de toutes les grâces. Mais il a plu à la Providence divine que Notre-Dame soit la dispensatrice des grâces acquises par les mérites de la Passion et de la Croix de son Fils. C’est pourquoi Lucie adresse ses demandes à Notre-Dame. Et nous devons faire de même, car Dieu le veut ainsi. Et de plus, comme on l’a vu à Cana, Il ne peut rien refuser à sa Mère.
D’où vient que Dieu ait donné un tel pouvoir à sa Mère ? Le père Joseph de Sainte-Marie l’explique de la façon suivante : « La médiatrice ou l’intermédiaire qu’elle est, ne fait plus qu’un avec Celui au nom de qui elle nous parle. La volonté de Dieu est devenue celle de Marie, et cela parce que la volonté de Marie, la Vierge du Fiat, de la parfaite obéissance, n’a jamais été autre que celle de Dieu. »
La fête de Notre-Dame du Rosaire
Ensuite, Lucie dit : « Le peuple voudrait bien avoir ici une chapelle. » Et Notre-Dame répond : « Avec la moitié de l’argent reçu jusqu'à ce jour, que l’on fasse les brancards de procession et qu’on les porte à la fête de Notre-Dame du Rosaire ; que l’autre moitié soit pour aider à la chapelle. »
Lors de la première apparition, Notre-Dame avait dit qu’à la sixième apparition, elle révélerait qui elle est. Entre temps, par trois fois, elle préparera cette révélation. Le 13 juillet, elle demande de réciter le rosaire « en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire ». Le 19 août, elle annonce la venue de Notre-Dame du Rosaire : « Notre-Dame du Rosaire viendra avec un petit ange de chaque côté. » puis elle ajoute : « L’argent sera pour faire des brancards pour la fête de Notre-Dame du Rosaire. » Elle souligne donc l’importance de solenniser la fête de Notre-Dame du Rosaire instituée par Grégoire XIII en 1571, après la victoire de Lépante.
Le miracle du mois d’octobre
Ensuite Notre-Dame dit : « En octobre, je ferai le miracle pour que tous croient. » Pour la troisième fois, la Sainte Vierge annonce le miracle du 13 octobre. Elle l’avait déjà annoncé le 13 juillet et le 19 août. Cette triple annonce explique qu’il y eut si grand nombre de témoins le 13 octobre. Il n’y a guère d’autre exemple dans l’histoire des apparitions d’une prophétie aussi précise en date et en heure (voir lettre de liaison n° 167).
Les signes extérieurs
Il y a encore un caractère extraordinaire de l’apparition du 13 septembre : ce fût le nombre de phénomènes extérieurs l’ayant accompagnée, plus grand que pour les apparitions précédentes. Le père De Marchi, dans le livre cité précédemment, les relate en détails. En premier lieu, le nombre de témoins fut considérable. Environ 18 000 le 13 août, ils furent entre 25 à 30 000 le 13 septembre, et ceci quatre mois seulement après la première apparition. Auparavant, jamais une telle affluence n’avait été observée pour assister à une apparition. Même à Lourdes, l’affluence ne fut pas aussi importante.
Ensuite, tous les signes des précédentes apparitions se reproduisirent : l’éclair, le coup de tonnerre, le petit nuage, les branches du chêne vert légèrement ployées, les murmures entendus lorsque la Sainte Vierge parlait, les modifications de la lumière du jour, le rafraîchissement de la température et la teinte de toutes les couleurs des objets environnants. (Voir le témoignage de Maria Carreira dans la lettre de liaison n°8). Mais il y eut aussi des phénomènes nouveaux.
Tout d’abord, un globe lumineux se déplaça majestueusement dans l’espace, dans un ciel parfaitement bleu et sans aucun nuage. Et une nuée semblable à un encensement se forma et disparut trois fois de suite au-dessus du chêne-vert. Voici la description qu’en fit le chanoine Barthas (Fatima, Merveille du XXe siècle, p. 127 & 128) :
Une nuée, agréable à voir, se forma autour de l’arc rustique qui dominait le petit tronc d’arbre déchiqueté. Se levant du sol, elle grossit et s’éleva dans l’air jusqu’à atteindre une hauteur de cinq ou six mètres puis elle s’évanouit comme une fumée qui se dissipe au vent. Quelques instants après, des volutes analogues se formèrent et se dissipèrent de la même manière. Et encore une troisième fois. Tout se passa comme si des thuriféraires invisibles encensaient liturgiquement la Vision. Les trois “encensements” durèrent ensemble tout le temps de l’apparition, c’est-à-dire de dix à quinze minutes.
Ensuite, il y eut une pluie mystérieuse de flocons s’évanouissant en arrivant au sol, phénomène qui se reproduisit les 13 mai 1918 et 13 mai 1924. Voici ce que raconta un témoin :
On voit très haut, de toutes petites formes blanches comme la neige, traverser l’air dans la direction de l’Est vers l’Ouest. On dirait des colombes, mais on voit clairement que ce ne sont pas des oiseaux. Sur la colline, à l’Ouest, se tenait le R. Père Joaquim Ferreira Gonçalvès das Neyes, curé de Santa Catarina da Serra... Je me tourne vers lui et lui demande s’il voit quelque chose. Il me répond que non. Je lui indique la direction, et tout de suite il me déclare qu’il voyait aussi. (Frère Michel de la Sainte Trinité, dans Toute la vérité sur Fatima, tome I, p. 274)
Or le curé de Santa Catarina était un témoin peu suspect de complaisance envers les apparitions, car il avait mis ses paroissiens en garde contre elles, en leur disant : « Le démon peut se camoufler en ange de lumière. »
Mais le plus étonnant est peut-être l’inégalité des assistants dans la perception de tous ces phénomènes. Alors que le 13 août tous les témoins avaient pu les voir, le 13 septembre, environ un tiers déclara n’avoir rien vu. Et parmi ceux qui ne virent rien, il y en avait qui voulaient voir de toute leur âme alors que parmi les simples curieux ou les incroyants convaincus et fermement décidés à ne rien voir, beaucoup virent. Cette disparité exclut totalement l’hypothèse d’une hallucination collective et élimine aussi toute possibilité d’une explication purement naturelle, disparité qui n’est pas sans rappeler celle sur les guérisons : « Oui, j’en guérirai certains ; d’autres, non. »
Pourquoi un tel nombre de signes extraordinaires, nombre sans égal dans l’histoire de l’Église ? Pourquoi, sinon pour marquer l’importance de cette demande de Notre-Dame déjà formulée quatre fois depuis le 13 mai : « Continuez à réciter le chapelet pour obtenir la fin de la guerre » ? Alors, pour obtenir la paix pour notre monde si dramatiquement déchiré par la guerre, suivons la demande de Notre-Dame et récitons tous les jours notre chapelet.
En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie
Yves de Lassus
Centenaire de la demande de Notre-Dame du 10 décembre 1925
N’oublions pas : en plus d’être une Année Sainte, 2025 sera une année particulièrement importante, car elle sera celle du 100e anniversaire de la demande de Notre-Dame de répandre la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois, demande qui n’est malheureusement toujours pas complètement satisfaite, car le Saint-Siège ne s’est jamais prononcé officiellement sur cette dévotion : aucun document ne la recommande. C’est pourquoi Salve Corda (https://salve-corda.org) et Cap Fatima ont décidé de mener une action pour promouvoir cette dévotion : fêter cet anniversaire par un jubilé, le Jubilé 2025 des 1ers samedis de Fatima. (Voir sur le site de Salve Corda la page Jubilé 2025 des 1ers samedis du mois – Salve Corda).
Afin de mobiliser les fidèles du monde entier, des évènements internationaux sont programmés chaque premier samedi du mois de 2025. Pour le 1er samedi du mois de janvier (4 janvier), une messe sera célébrée à 14h30 dans la chapelle de la Médaille miraculeuse, rue du Bac à Paris, suivie à 15h30 d’un chapelet, puis à 16h00 d’une méditation sur les mystères du rosaire.