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Nota : Le texte qui suit est tiré d'un livre publié par l’abbaye Saint Joseph de Clairval sur le scapulaire de Notre Dame du Mont Carmel.
Pour acheter ce livre, envoyez un chèque de 10 € (5 € + 5 € de port) à l'ordre de Traditions Monastiques, à Éditions Traditions Monastiques 21150 Flavigny sur Ozerain.
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QUELQUES FAVEURS OBTENUES PAR LE SCAPULAIRE

Les histoires qui suivent sont authentiques ; la plupart ont été publiées à différentes époques par les Chroniques du Carmel. On ne trouvera ici qu'une infime partie des innombrables prodiges de la nature et de la grâce opérés de tous temps par le Scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel.

Le Scapulaire de l'Irlandais

À la fin du siècle dernier, un évêque missionnaire, Mgr Polding, voyageait dans une partie peu fréquentée de l'Australie intérieure. Il tomba malade et fut soigné avec un dévouement admirable par une veuve. Le prélat, revenu à la santé, lui fit la promesse que, à quelque époque de l'année et en quelque lieu qu'il fut, il reviendrait, à son appel, lui administrer les derniers sacrements. Bien des années étaient passées quand, une nuit d'automne, arrive une lettre invitant le prélat à remplir sa promesse, car sa bienfaitrice se mourait. Sans hésiter, en dépit de la rigueur de la saison, l'évêque se met en route. Après avoir marché bien des jours, il arrive, harassé, à la maison de la veuve. À son grand étonnement, il la trouve vide. Pendant qu'il réfléchit à ce qu'il va faire, son attention est attirée par le bruit de la hache d'un bûcheron. Se dirigeant vers l'endroit d'où venait ce bruit, il se trouve en face d'un robuste Irlandais qui abattait des arbres. Mgr Polding apprend de lui que la vieille dame, craignant quelque retard, s'est décidée, bien que mourante, à aller chercher ailleurs des secours spirituels : mais il ne peut lui indiquer la direction qu'elle a prise. Comprenant qu'il serait inutile d'aller à sa recherche, l'évêque s'assied sur un tronc d'arbre, et s'adressant au bûcheron, lui dit : « Eh bien, mon brave, après tout, je ne veux pas être venu ici pour rien. Mettez-vous à genoux, je vais entendre votre confession ». L'Irlandais commence par s'excuser, alléguant son impréparation, le long temps écoulé depuis sa dernière confession, et mille autres raisons ; mais Mgr Polding combat tous ces prétextes, et le bûcheron finit par s'agenouiller, repentant et contrit, pour avouer ses fautes et en recevoir l'absolution. Le missionnaire lui fait promettre d'aller communier le dimanche suivant, et ils se séparent. À peine le prélat a-t-il fait quelques pas qu'il entend un bruit sourd suivi de faibles gémissements. Il revient en toute hâte et trouve son pénitent mort, écrasé par la chute d'un arbre. Si l'on veut maintenant savoir à quoi tenait cette admirable miséricorde de Dieu, appelant ainsi un évêque à des centaines de kilomètres de sa résidence, par des chemins hérissés de difficultés, pour ouvrir les portes du ciel à un pauvre pécheur qui allait être surpris par la mort, c'est que ce brave homme portait, comme tout bon Irlandais, le scapulaire de la Sainte Vierge ; cette bonne Mère, toujours fidèle à sa promesse, n'avait pas permis qu'il mourût avant de s'être réconcilié avec Dieu.

Un bouclier plus dur que l'acier

Un prêtre français se rendait à l'église en vue de célébrer la sainte Messe, en un lieu de pèlerinage à la Sainte Vierge. En chemin, il s'aperçoit qu'il a oublié de mettre son scapulaire. Bien qu'il soit déjà assez loin de son domicile, il n’hésite pas à rebrousser chemin pour aller chercher l'habit de Marie, sans lequel il ne veut pas célébrer. Tandis qu’il offre le Saint Sacrifice, un jeune homme s'avance vers l'autel, brandit un pistolet et tire à bout portant sur le prêtre. Celui-ci, à la stupéfaction générale, continue cependant à dire les prières comme si rien ne s’était passé. On pensa d'abord que la balle avait providentiellement manqué son but. Il n'en était rien : le prêtre la retrouva, adhérant et comme collée au Scapulaire du Mont-Carmel, chétif morceau de tissu qui avait été la cuirasse du soldat de Jésus-Christ.
Plusieurs soldats, à des époques diverses, ont bénéficié du même prodige : la balle ennemie qui devait les tuer s'écrasa sur leur scapulaire.

Coupé en deux

Au début du siècle, à Ashtabula (Ohio) aux États-Unis, un homme est écrasé par un train alors qu'il traversait imprudemment la voie. Littéralement coupé en deux, il aurait dû mourir sur le coup. Mais à l'étonnement général, il reste en vie et réclame les secours d'un prêtre. Celui-ci arrive et entend la confession du blessé resté conscient pendant trois quarts d'heure. Après avoir reçu l'extrême-onction, ce pécheur réconcilié in extremis avec Dieu meurt en paix. On trouvera sur sa poitrine un Scapulaire du Mont Carmel. Notre-Dame avait tenu sa promesse.

Ce que les démons ne supportent pas

Le Vénérable François de Yepes, tertiaire du Carmel, voyait souvent des démons qui s'efforçaient de le tenter. Un jour, alors qu'il baisait respectueusement son Scapulaire avant de le mettre, Satan s'approcha de lui, portant une chaîne d'or, et lui dit : « Allons donc, porte plutôt cette chaîne d'or, et jette loin de nous cet objet qui nous est insupportable et ne sert qu'à nous tourmenter. Et cesse de persuader tant de personnes de le vénérer et de le porter ». Une nuit où il avait fait tomber son Scapulaire en se donnant la discipline, il vit les démons s'approcher de lui, et, tandis qu'il se hâtait de remettre le manteau de Marie, lui crier avec fureur : « Enlève, enlève cet habit qui nous fait perdre tant d'âmes ! car elles nous échappent, celles qui, en étant revêtues, meurent pieusement ». François de Yepes leur fit avouer que trois choses les tourmentaient et leur étaient insupportables : le Nom de Jésus, le Nom de Marie et le Scapulaire du Carmel.

Scapulaires imputrescibles

Saint Alphonse de Liguori était mort en 1787 avec le scapulaire du Mont-Carmel. Or, quand, au cours de son procès de béatification, on ouvrit sa tombe, on constata que le corps du saint évêque était réduit en poussière, ainsi que ses vêtements. Seul son scapulaire était parfaitement intact ! Cette relique précieuse est aujourd'hui exposée au monastère Saint Alphonse de Rome. Un siècle plus tard, le même phénomène de conservation miraculeuse du Scapulaire fut constaté lorsqu'on examina les reliques de saint Jean Bosco.

Une maison sauvée des flammes

Un carme allemand rapporte l'anecdote suivante. En mai 1957, une rue entière avait pris feu à Westboden. Les pieux habitants de l'une des maisons atteintes, se voyant au centre de l'incendie, attachent un Scapulaire à la porte d'entrée et s'enfuient. Flammèches et étincelles pleuvent sans arrêt pendant cinq heures sur l'habitation. Lorsque l'incendie est enfin maîtrisé, on constate que vingt-deux maisons sont réduites en cendres. Seule celle à la porte de laquelle avait été attaché le scapulaire demeurait parfaitement intacte. Les centaines de personnes qui virent de leurs yeux cette maison "miraculée" au milieu des décombres, sont autant de témoins oculaires de la puissance d'intercession de Notre-Dame du Mont-Carmel.

Catholique grâce au scapulaire

Un vieil homme est amené, inconscient, à l'hôpital Saint-Simon Stock, à New-York. L'infirmière, voyant sur sa chemise un scapulaire brun, appelle un prêtre. Pendant que celui-ci récite les prières des agonisants, le malade ouvre les yeux et murmure : « Mon Père, je ne suis pas catholique. - Pourquoi alors portez-vous le scapulaire ? - J'ai promis à des amis de le porter et de dire chaque jour un "Je vous salue, Marie". - Vous êtes mourant, lui dit le prêtre. Voulez-vous devenir catholique ? - Oui, mon Père. Toute ma vie, je l'ai désiré ». Le prêtre le prépare rapidement, puis le baptise et lui donne les derniers sacrements. Peu de temps après, le vieil homme mourait doucement. La Bienheureuse Vierge Marie avait pris sous sa protection cette âme revêtue de son habit.

Le Scapulaire qui sauva deux vies

Le soldat hollandais A. M. W... raconte ainsi l'aventure qui lui est arrivée en Hollande, vers la fin de la seconde guerre mondiale :

Mon bataillon appartenait à la brigade de chars "Irène". Un soir, au cours d'une offensive nous campions à côté d'une ferme près de Nimègue. À proximité de la maison se trouve une vieille pompe en bois, offrant aux soldats la rare opportunité de faire un peu de toilette après des heures de combat dans la poussière. Je ne suis pas le dernier à en profiter. Enlevant ma veste, je suspends mon scapulaire à la pompe tandis que je me lave. Une heure après, nous recevons l'ordre d'aller occuper une tranchée située trois kilomètres plus loin. Parvenus à cet endroit, nous nous installons au fond de ce fossé et nous préparons à prendre un repos mérité. En déboutonnant mon col de chemise, je m'aperçois avec horreur que je n'ai plus mon scapulaire. C'était un cadeau de ma mère, qui m'avait vivement recommandé de le porter toujours. Je l'avais eu sur moi pendant toute la guerre, et c'est maintenant, à l'heure où nous approchions de la fosse aux lions, que je le perdais ! Il était impensable que j'aille le chercher : c'était trop dangereux. Je m'efforce donc de ne plus y penser, et je m'étends sur mon lit improvisé. Mais j'ai beau me tourner et me retourner en tous sens, je ne parviens pas à m'endormir. Autour de moi, mes camarades dorment à poings fermés, malgré les obus qui, de temps en temps, tombent tout près de nous. Finalement, mû par le désir irrésistible de retrouver mon Scapulaire, je me hisse sans bruit hors de la tranchée. Ce n'est pas sans grandes difficultés que je m'efforce de retrouver, dans l'obscurité la plus épaisse, le chemin parcouru la veille. Mais j'y parviens avec l'aide de Marie, ma bonne Étoile, et en peu de temps je reconnais la ferme. Parvenu à la pompe, je tâtonne pour retrouver mon précieux scapulaire. Mais rien ! Il est introuvable. Au moment où je me dispose à craquer une allumette, j'entends soudain à quelque distance une violente explosion. Que se passe-t-il ? Est-ce le signal d'une attaque ennemie ? Je reviens en courant vers la tranchée. J’y trouve des soldats du Génie, remuant fébrilement des monceaux de gravats et de fil barbelé. Juste à l'endroit où mes compagnons s'étaient endormis, on ne voyait plus qu'un énorme cratère béant : avant de quitter cette tranchée, l'ennemi y avait placé une bombe à retardement, qui avait fait explosion pendant mon absence. Aucun des dormeurs n'avait survécu ; si je n'avais pas été chercher mon scapulaire, j'aurais été moi aussi enseveli sous les décombres !...
Au matin, je me rends au ravitaillement et, à ma grande surprise, je vois s'avancer vers moi un des camarades de ma section. Lui aussi est ébahi : « Je pensais que tu étais dans la tranchée ! » Je lui réponds : « Et toi, comment n'as-tu pas été enterré sous les gravats ? » Mon compagnon m'explique : « J’étais couché dans la tranchée quand, au moment de m'endormir, j'ai voulu te voir. Mais pas moyen de te trouver. Alors que je passais devant le caporal, il m'a vu debout et m'a demandé d'aller lui chercher une bouteille d'eau au magasin. Pendant que j’y allais, la bombe a explosé. Je l'ai vraiment échappé belle ! - Moi aussi ; mais pourquoi donc voulais-tu me voir à une heure pareille ? - C'était pour te rendre ceci ! » Et il me montra mon scapulaire, qu'il avait décroché de la pompe la veille au soir.

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