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Samedi prochain, 3 février 2024 : 1er samedi du mois
N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.
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3e mystère glorieux : La Pentecôte |
Blasphèmes à réparer |
Les blasphèmes contre la maternité divine de la Très Sainte Vierge |
Lettre de liaison n° 158 (31 janvier 2024)
La réparation des outrages envers la Sainte Vierge
Le 13 juillet, après avoir révélé aux petits voyants que les grâces qui lui étaient demandées seraient accordées dans l’année si l’on récitait le chapelet tous les jours (voir précédente lettre de liaison), Notre-Dame ajouta : « Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent, spécialement chaque fois que vous ferez un sacrifice : "Ô Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie". »
Ce faisant, Notre-Dame répète une demande exprimée par l’Ange l’année précédente. En effet, au printemps 1916, il avait demandé : « De tout ce que vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. » (Voir lettre de liaison n° 126) Notre-Dame confirme donc la nécessité de se sacrifier pour les pécheurs et apprend pour cela une prière aux petits voyants. Et dans cette prière, elle révèle un point important : elle complète ce que l’Ange avait dit sur l’esprit dans lequel offrir ces sacrifices.
Il faut en premier lieu les faire et les offrir « par amour pour Jésus ». L’Ange avait dit : « en acte de réparation pour les péchés par lesquels Jésus est offensé ». Notre-Dame emploie une expression légèrement différente, mais exprime la même intention. Dieu est offensé par nos péchés. Aussi devons-nous compenser nos manques d’amour par des sacrifices offerts par amour. François l’avait parfaitement compris et n’avait qu’un désir : consoler Notre-Seigneur.
Ensuite, il faut offrir ces sacrifices « pour la conversion des pécheurs », point essentiel du message de Fatima. Les expressions employées par l’Ange et Notre-Dame sont pratiquement les mêmes.
Enfin, la Sainte Vierge ajoute une nouvelle intention : « réparer les péchés commis contre son Cœur Immaculé ». Car comme Jésus, elle est offensée par les péchés des hommes.
Il faut bien noter l’ordre des différentes intentions : en premier Notre-Seigneur, ce qui est normal puisqu’Il est le créateur et l’auteur de toute chose ; ensuite la conversion des pécheurs, car c’est une urgence : il faut tout faire pour leur éviter de tomber en enfer ; enfin, les outrages envers le Cœur Immaculé de Marie. Quel merveilleux équilibre dans cet ordre !
Très vite, Jacinthe eut l’audace d’y ajouter une quatrième intention : le Saint-Père. Voici deux épisodes rapportés par Lucie dans son premier mémoire.
Deux prêtres vinrent nous interroger et nous recommandèrent de prier pour le Saint-Père. Jacinthe demanda qui était le Saint-Père. Ces bons prêtres nous expliquèrent qui il était, et combien il avait besoin de prières. Jacinthe ressentit tant d’amour envers le Saint-Père que, chaque fois qu’elle offrait ses sacrifices à Jésus, elle ajoutait : « – Et pour le Saint-Père. »
(…) Quelque temps après, alors que nous étions en prison, ce qui coûtait le plus à Jacinthe, c’était l’abandon de ses parents. Elle disait, les larmes aux yeux : « – Ni tes parents, ni les miens ne sont venus nous voir. Ils ne se soucient plus de nous ! » « – Ne pleure pas, lui disait François. Nous offrons cela à Jésus pour les pécheurs. »
Et levant les yeux et les mains au ciel, il fit cette offrande : « – Ô mon Jésus, c’est pour votre amour et pour la conversion des pécheurs. » Jacinthe ajouta : « – C’est aussi pour le Saint-Père, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie. »
L’esprit de sacrifice
Pour bien comprendre la demande de Notre-Dame, il faut se rappeler la différence entre pénitence et sacrifice.
La pénitence, au sens de l’Évangile et de la théologie, est un acte de justice par lequel le pécheur se rappelant avec douleur et confusion qu’il a offensé Dieu, s’efforce de réparer cet outrage et de reconquérir la grâce divine. « Si vous ne faites pas pénitence, vous périrez tous » disait Notre-Seigneur. La pénitence est donc un effort ou une privation que l’on s’impose pour réparer nos fautes ou gagner une grâce. Le pénitent est celui qui rachète ses fautes. À l’issue de la confession, le prêtre nous donne une pénitence qui aura la vertu de racheter une partie de la peine restant à purger après l’absolution.
Le sacrifice, quant à lui, est de l’ordre de la charité. Il est fait pour le prochain. Il est donc plus désintéressé, plus empreint d’amour. On peut se l’imposer, mais tous les auteurs spirituels affirment qu’il est meilleur de le faire par une acceptation franche et sincère d’un devoir pénible. Saint Louis de Gonzague disait : « Les mortifications qui viennent des saisons, de la température sont d’autant plus méritoires, acceptées courageusement, qu’elles sont moins de notre choix ». Ainsi, Notre-Seigneur n’est pas mort sur la croix par pénitence : Il n’avait aucune faute à réparer. Le sacrifice de la croix est un sacrifice demandé par son Père et pleinement accepté pour la réparation de nos péchés.
Certes, il ne faut pas marquer outre mesure la différence entre les deux notions, car dans le langage courant, il est fréquent d’utiliser l’une pour l’autre. Mais, pour le sujet qui nous occupe, il est nécessaire de souligner cette différence afin de bien comprendre la demande de Notre-Dame. En demandant des sacrifices, elle veut que nous nous préoccupions davantage du salut de notre prochain. Bien sûr, il ne faut pas oublier le nôtre. C’est probablement pour cela que Lucie répondit un jour au chanoine Formigâo que Notre-Dame voulait que le peuple fasse pénitence. Car notre conversion personnelle demande que nous fassions pénitence pour expier nos péchés. Mais, beaucoup malheureusement ne se préoccupent pas de leur salut et risquent d’aller en enfer. Pour éviter cela, il est faut que d’autres prient pour eux et fassent des sacrifices pour leur conversion. C’est l’essence même du message de Fatima.
L’esprit de réparation
Ensuite, Notre-Dame ajouta une 3e intention : réparer les péchés commis contre son Cœur Immaculé. C’est la première fois que le Ciel révèle cette nécessité. Notre-Dame la confirmera quelques instants après, en disant : « Je viendrai demander (…) la communion réparatrice des premiers samedis du mois ». La communion du premier samedi du mois doit effectivement être faite dans l’esprit de réparer les péchés commis envers au Cœur Immaculé de Marie.
Sur ce point particulier, certaines personnes émettent des réserves. Selon elles, l’esprit devant animer la dévotion envers la Sainte Vierge serait non pas un esprit de réparation, mais plutôt une attitude de confiance dans l'amour du cœur de notre Mère du Ciel et surtout de celui de son divin fils. Pour d’autres, la réparation impliquerait un effort pour réparer nos fautes ou celles des autres et sous-tendrait une idée de justice alors que les relations avec Notre-Dame devraient au contraire être pleines d’un esprit d’amour et de miséricorde.
Ces remarques ne sont pas fausses en soi. Car, effectivement, la confiance en l’amour de Notre-Dame et l’immense Miséricorde de Notre-Seigneur doivent être aussi à la source de nos prières. Cependant, dans la prière enseignée le 13 juillet 1917, Notre-Dame dit bien : « Ô Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie. » Certes, notre amour pour Notre-Seigneur et Notre-Dame doit être premier et inspirer toutes nos dévotions. Toutefois, il n’est pas possible d’écarter l’esprit de réparation de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie.
Le terme "réparation" a été employé aussi bien par l'Ange que par Notre-Dame. À l’été 1916, l’Ange demanda de faire des sacrifices « en acte de réparation pour les péchés par lesquels Jésus est offensé » comme cela vient d’être rappelé. Mais ce n’est pas la seule fois où l’Ange employa le mot "réparation". Il se trouve aussi dans la prière qu’il enseigna aux petits bergers au cours de l’apparition de l’automne 1916 : « Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, (…) je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ présent dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. »
De son côté, le 13 mai 1917, Notre-Dame avait déjà demandé aux petits voyants : « Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ? » Notre-Dame utilise exactement la même expression que l’Ange : offrir des sacrifices « en acte de réparation pour les péchés par lesquels Jésus est offensé ». Par contre le 13 juillet, elle demanda des sacrifices « pour la conversion des pécheurs et en réparation des péchés commis contre son Cœur Immaculé ».
Par la suite, l’Enfant-Jésus et Notre-Dame parleront surtout de la réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie. Le 10 décembre 1925, à Pontevedra, l’Enfant-Jésus dit à sœur Lucie : « Aie compassion du Cœur de ta Très Sainte Mère, entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment, sans qu’il y ait personne pour faire un acte de réparation afin de les en retirer. »
Puis la Sainte Vierge ajouta : « Vois, ma fille, mon Cœur entouré d’épines que les hommes ingrats m’enfoncent à chaque instant, par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront un chapelet et me tiendront compagnie pendant quinze minutes, en méditant sur les quinze mystères du Rosaire en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort, avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme ».
Peu après, le 15 février 1926, l'Enfant-Jésus lui dit à nouveau : « Les âmes qui font les cinq premiers samedis avec ferveur et dans le but de faire réparation au Cœur de ta Mère du Ciel me plaisent davantage que celles qui en font quinze, tièdes et indifférents. » Puis concernant la confession demandée le premier samedi du mois, l’Enfant-Jésus concéda la possibilité de la faire avant en précisant : « Que, dans cette confession antérieure, elles aient l’intention de faire ainsi réparation au Sacré Cœur de Marie. »
Enfin, le 13 juin 1929, Notre-Dame revint sur le sujet : « Elles sont tellement nombreuses les âmes que la justice de Dieu condamne pour des péchés commis contre moi, que je viens demander réparation. Sacrifie-toi à cette intention et prie. »
Et il n’y a pas qu’à Fatima que cet esprit de réparation a été demandé par le Ciel. En effet, à la même époque, à Poitiers, Notre-Seigneur donnait un enseignement analogue à sœur Josepha Ménendez. Voici par exemple ce qu’Il lui dit le 25 février 1922 : « Les pécheurs excitent la Colère divine. Mais les âmes qui M’aiment, s’immolent et se consument comme victimes de réparation, attirent la Miséricorde de Dieu, et voilà ce qui sauve le monde. » (Tiré de Un appel à l’amour) Notre-Seigneur et Notre-Dame disent donc la même chose et nous demandent de réparer pour les péchés commis envers leurs deux Cœurs. Notre-Seigneur dit même que, si nous faisons ces actes de réparation, « nous sauverons le monde » !
Cet esprit de réparation n'est nullement incompatible avec un échange d'amour, bien au contraire. Essayons de l’illustrer par un exemple. Imaginons qu’une personne que nous aimons beaucoup ait perdu une chose à laquelle elle tenait particulièrement. Pour la consoler, nous allons l’entourer de toute notre affection. Mais ne sera-t-elle pas encore plus touchée si, en plus, nous lui offrons quelque chose pour remplacer, au moins partiellement, ce qu’elle a perdu ? Certes, la compensation ne sera probablement pas totale, mais, en plus de limiter la perte subie, elle aura le mérite de marquer notre affection par un acte concret. Ainsi, la réparation n’est pas seulement un acte de justice qui répare un préjudice : elle est aussi un moyen de prouver de façon concrète l’amour que nous portons aux personnes dans l’affliction. Pourquoi n'en serait-il pas de même avec Notre-Seigneur et Notre-Dame ?
Alors, lorsque nous offrons un des sacrifices de notre vie quotidienne, pensons à l’offrir non seulement par amour pour Jésus et pour la conversion des pécheurs, mais aussi pour réparer les offenses faites envers le Cœur Immaculé de Marie « entouré d’épines que les hommes ingrats enfoncent à chaque instant, par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes ».
C’est dans cette intention que, depuis la consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie faite par François le 25 mars 2022, Cap Fatima propose de réciter chaque premier samedi du mois un acte de réparation. Celui-ci reprend l’acte rédigé par le pape Pie XI et à l’encyclique Miserentissimus Redemptor du 8 mai 1928, acte que le pape a demandé de réciter chaque année le jour de la fête du Sacré-Cœur.
Cet acte a été complété par :
- un préambule pour le relier aux demandes de Notre-Seigneur en mai 1930,
- l’ajout des cinq blasphèmes contre le Cœur Immaculé de Marie dans la liste des offenses à réparer,
- une demande à Notre-Dame de le présente à son Fils.
Il est rappelé au début de chaque lettre de liaison et est reproduit ci-après.
En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie
Yves de Lassus
Acte de réparation au Sacré Cœur de Jésus
et Cœur Immaculé de Marie
Sainte Vierge Marie, notre Mère et notre reine, le 10 décembre 1925, votre Fils demanda à sœur Lucie : « Aie compassion du Cœur de ta Très Sainte Mère, entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment, sans qu’il y ait personne pour faire un acte de réparation afin de les en retirer. » Vous-même lui avez ensuite confié avec douleur : « Vois, ma fille, mon Cœur entouré d’épines que les hommes m’enfoncent à chaque instant, par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler. » Et pour cela, vous avez demandé la pratique de la communion réparatrice des premier samedi du mois. En ce premier samedi du mois, nous voulons accomplir humblement vos demandes.
Nous le faisons tout d’abord dans le but de vous consoler et de réparer les offenses envers votre Cœur Immaculé et celui de votre Fils.
Nous le faisons ensuite pour obtenir la conversion de la Russie, vous suppliant de la prendre sous votre puissante et maternelle protection, d’en faire votre domaine où vous régniez en Reine, d’en faire une terre d’élection et de bénédiction afin qu’elle devienne un ardent apôtre du règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur la terre.
Nous le faisons aussi pour obtenir la paix dans l’Église et dans le monde, paix que le monde ne peut donner et que, d’après votre révélation du 13 juillet 1917 à Fatima, vous êtes la seule à pouvoir nous obtenir, selon une volonté de Dieu Lui-même.
Nous le faisons enfin pour hâter le triomphe de votre Cœur Immaculé et pour qu’ainsi vous mettiez fin aux désastreuses conséquences des « erreurs répandues dans le monde par la Russie ».
Pour nous accorder toutes ces grâces, outre la consécration de la Russie à votre Cœur Immaculé et l’approbation par le Saint-Père de la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois, votre divin Fils a demandé « un acte public et solennel de réparation aux très Saints Cœurs de Jésus et de Marie ». Nous voulons aussi accomplir humblement cette demande, en nous inspirant de l’acte de réparation au Sacré-Cœur, rédigé par le pape Pie XI le 8 décembre 1928.
***
Très doux Jésus, Vous avez répandu sur les hommes les bienfaits de votre Charité, et leur ingratitude n’y répond que par l’oubli, le délaissement, le mépris. Nous voici donc prosternés devant votre autel, animés du désir de réparer, par un hommage spécial, leur coupable indifférence et les outrages dont, de toutes parts, ils accablent votre Cœur très aimant. Cependant, nous souvenant que nous-mêmes, nous nous sommes dans le passé rendus coupables d’une si indigne conduite, et pénétrés d’une profonde douleur, nous implorons d’abord pour nous-même votre Miséricorde.
Nous sommes prêts à réparer, par une expiation volontaire, les fautes que nous avons commises, tout prêts aussi à expier pour ceux qui, égarés hors de la voie du salut, s’obstinent dans leur infidélité, refusant de Vous suivre, Vous, leur pasteur et leur chef, ou, secouant le joug si doux de votre loi, foulent aux pieds les promesses de leur baptême.
Nous voudrions expier pour tant de fautes lamentables, réparer pour chacune d’elles : désordres de la conduite, indécence des modes, scandales, corrupteurs des âmes innocentes, profanation des dimanches et des fêtes, blasphèmes exécrables contre Vous et contre vos saints, insultes à votre vicaire et à vos prêtres, abandon et violations odieusement sacrilèges du divin sacrement de votre amour, péchés publics enfin des nations qui se révoltent contre les droits et l’autorité de votre Église. Plus généralement, nous voulons réparer, comme l’a demandé l’Ange du Portugal à Fatima, pour tous les outrages, sacrilèges et indifférences commis envers votre Sacré Cœur.
Nous voudrions aussi réparer pour toutes les offenses faites au Cœur Immaculé de votre très sainte Mère, à savoir :
- les blasphèmes contre son immaculée conception,
- les blasphèmes contre sa virginité perpétuelle,
- les blasphèmes contre sa maternité divine,
- les offenses de ceux qui cherchent publiquement à inculquer dans le cœur des enfants l’indifférence, le mépris ou la haine à son égard,
- enfin les offenses de ceux qui l’outragent directement dans ses saintes images.
Que ne pouvons-nous effacer de notre propre sang tant d’offenses ! Du moins, pour réparer votre Honneur outragé et celui de votre Mère, nous Vous présentons cette même satisfaction que Vous avez offerte à votre Père sur la croix et dont Vous renouvelez l’offrande chaque jour sur l’autel. Nous Vous offrons plus particulièrement notre communion réparatrice de ce jour. Nous Vous les présentons, accompagnées de toutes les satisfactions de la Très Sainte Vierge votre mère, des saints et des chrétiens fidèles.
Nous Vous promettons, de tout notre cœur, autant qu’il dépend de nous et avec le secours de votre grâce, de réparer nos fautes passées, celles de notre prochain, l’indifférence à l’égard d’un si grand amour, par la fermeté de notre foi, la pureté de notre vie, la docilité parfaite aux préceptes de l’Évangile, à celui surtout de la charité. Nous Vous promettons aussi de faire tous nos efforts pour Vous épargner de nouvelles offenses et pour entraîner à Votre suite le plus d’âmes possible.
Agréez, nous Vous en supplions, ô très bon Jésus, par l’intercession de la bienheureuse Vierge Marie Réparatrice, cet hommage spontané d’expiation ; gardez-nous, jusqu’à la mort, inébranlablement fidèles à notre devoir et à votre service, accordez-nous ce don précieux de la persévérance qui nous conduise tous enfin à la Patrie céleste.
***
Ô Notre-Dame de Fatima, secours des chrétiens et refuge des pauvres pécheurs, recevez cet acte de réparation ainsi que la communion réparatrice que nous venons de faire. Présentez-les à votre Fils, sachant qu’en passant par vos mains, vous effacerez les imperfections qu’ils contiennent pour les rendre dignes d’être agréés par Dieu.
En outre, nous vous promettons de prier et d’offrir les sacrifices de notre vie quotidienne par amour pour votre Fils, pour obtenir la conversion des pécheurs, en réparation des péchés commis contre votre Cœur Immaculé et pour le Saint-Père.
Nous vous promettons aussi de réciter notre chapelet tous les jours pour obtenir la paix.
Enfin, nous vous promettons de répandre autant qu’il dépendra de nous, la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois, si chère à votre Cœur et à celui de votre Fils, afin que, par elle, le plus grand nombre d’âmes obtiennent le salut éternel, car vous avez dit : « À qui embrassera cette dévotion, je promets le salut. Ces âmes seront chéries de Dieu comme des fleurs placées par Moi pour orner son trône. »
Nous affirmons que nous vous appartenons, que vous pouvez disposer de nous comme vous le voulez pour hâter, par le triomphe de votre Cœur Immaculé, le règne du Cœur de votre adorable Fils dans nos âmes. Comme vous avez révélé aux petits voyants de Fatima : « À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera », nous avons la ferme espérance de recevoir toutes les grâces que vous avez promises. Nous l’espérons, non en vertu de nos mérites dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement par l’effet de l’immense bonté de votre cœur maternel.
Pour terminer, c’est avec un cœur d’enfant de Dieu que nous affirmons : nous voulons vivre pour la Très Sainte Trinité, en qui nous croyons, en qui nous espérons, que nous adorons et que nous aimons.
Ainsi soit-il.