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Lettre de liaison n° 74 (16 mai 2018)
Chers amis,
En ce mois de Marie, nous devons avoir tout particulièrement à cœur de répondre à la demande de notre Mère du Ciel de réciter le chapelet tous les jours. Notre-Dame tient tant à cette prière que non seulement elle a fait cette demande au cours de chacune des six apparitions de Fatima (voir lettre de liaison n° 31), mais elle a attaché à cette récitation d’innombrables fruits.
Ainsi, lors de la première apparition, à Lucie qui lui demandait si François irait au Ciel, Notre-Dame répondit que oui tout en ajoutant : « mais il devra réciter beaucoup de chapelets ». Pourquoi demanda-t-elle cela à François et pas Lucie ou Jacinthe ? Quelle que soit la réponse à cette question, remercions infiniment François, car, grâce à lui, nous savons de la Sainte Vierge elle-même quel est le premier moyen pour aller au Ciel : c’est de dire fréquemment notre chapelet ! N’est-ce pas là une grâce extraordinaire ?
C’est déjà ce qu’enseignait en substance saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Dans Le secret admirable du très saint Rosaire (25e rose), il écrit : « Conservez la pratique du saint Rosaire, car jamais une âme qui dit son Rosaire tous les jours ne sera formellement hérétique, ni trompée par le démon ; c’est une proposition que je signerais de mon sang. »
Et le chapelet non seulement nous permettra d’une part d’éviter de tomber dans l’erreur, d’autre part d’aller au Ciel, mais il peut aussi nous aider à surmonter toutes les difficultés que nous rencontrons, qu’elles soient spirituelles ou temporelles. C’est ce que sœur Lucie Sœur Lucie confia au père Fuentès le 26 décembre 1957 :
La Sainte Vierge a donné une efficacité nouvelle à la récitation du rosaire. Il n’y aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, se référant à la vie personnelle de chacun d’entre nous, de nos familles, des familles du monde ou des communautés religieuses, ou bien de la vie des peuples et des nations, il n’y aucun problème, dis-je, si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint rosaire.
Remarquons bien que sœur Lucie ne parle pas seulement de nos soucis personnels ou familiaux : elle mentionne aussi les difficultés rencontrées par des groupes beaucoup plus importants : elle parle « des communautés religieuses, des peuples et des nations » !
Et, en effet, une des grâces particulières que Notre-Dame a attachées à la récitation quotidienne du chapelet est la paix dans le monde. À Fatima, elle l’a promise trois fois : les 13 mai, 13 juillet et 13 septembre (voir lettre de liaison n° 35). Et l’histoire a de nombreuses fois montré la réalité de cette puissance du chapelet : plusieurs batailles furent gagnées grâce aux rosaires récités avant ou pendant les combats, notamment les batailles de Muret, de Lépante, de La Rochelle, de Peterwardein, etc. (Voir l’article Les victoires temporelles du rosaire).
Dès lors, on ne s’étonne guère de voir que les papes aient si souvent recommandé la récitation du chapelet (voir lettre de liaison n° 59). Peu de prières peuvent s’honorer d’un soutien aussi constant de la part des papes.
De nombreux saints aussi ont été très attachés au chapelet et ont été de véritables "apôtres du rosaire" : saint Dominique, saint Louis-Marie Grignion de Montfort, le saint Curé d'Ars, saint Pierre Canisius, saint Charles Borromée, saint Camille de Lellis, saint Jean Bosco, etc.
Toute la prière, toute la science et tout l'amour de sainte Bernadette consistaient dans le chapelet. Sa sœur Toinette disait : « Bernadette ne fait que prier : elle ne sait rien faire d'autre que de faire glisser les grains du chapelet... »
Le saint Curé d'Ars qui fut sans doute le prêtre le moins doué et le plus dépourvu de moyens intellectuels de son époque, fut toutefois admis au sacerdoce parce qu'il savait bien réciter le chapelet.
Enfin, il est encore une autre grâce liée au chapelet : il permet de sauver des pécheurs. Le chapelet purifie les âmes de leurs fautes et les parfume par la grâce. Saint Maximilien Kolbe écrivait dans son agenda : « Autant de chapelets, autant d'âmes sauvées ». Y pensons-nous ? Nous pouvons sauver des âmes en récitant des chapelets. Quelle charité d’une valeur inestimable !
Le chapelet permet aussi de réparer les péchés commis par les pécheurs. Un jour, saint Joseph Cafasso, passant de grand matin dans les rues de Turin, rencontra une pauvre vieille, toute courbée, qui égrenait son chapelet en marchant. « Que faites-vous donc si tôt, brave femme ? » lui demanda-t-il. « Oh ! Père, je nettoie les rues ! » « Vous nettoyez les rues ? ... Que voulez-vous dire ? » « Voyez-vous, cette nuit ce fut le carnaval et les gens ont fait tant de péchés... Je passe, maintenant, en récitant des "Je vous salue Marie" afin qu'ils parfument les endroits empestés par le péché. »
Un fils spirituel de saint Padre Pio lui demanda un jour quelle prière il fallait préférer pour toute la vie. Padre Pio répondit : « Le chapelet ». Padre Pio aimait aussi, dit-on, raconter cette histoire pour souligner l’irremplaçable valeur du chapelet.
Un jour, des élus arrivant devant le Paradis trouvent porte close et voient saint Pierre chercher partout quelque chose avec un air passablement inquiet. Après quelques instants d’attente, l’un d’eux s’enhardit et lui demande : « Cher saint Pierre, que se passe-t-il ? Pourquoi ne nous ouvrez-vous pas la porte du Paradis puisque nous venons d’être jugés dignes d’y entrer ? » Saint Pierre lui répond : « Écoutez, mais gardez cela pour vous : j’ai égaré la clé du Paradis. Je la recherche depuis quelque temps et ne puis la retrouver. Mais patientez ; elle doit bien se trouver quelque part. Ce ne sera pas long. » Les élus patientent donc. Les jours passent et la file d’attente s’allonge, car saint Pierre ne retrouve toujours pas la clé. Une légère impatience se manifeste parmi les élus. Certains exprimeraient bien leur grogne, mais préfèrent n’en rien faire par crainte de déchoir de leur statut d’élu.
Arrive une petite vieille qui se met sagement au bout de la file et attend comme ses prédécesseurs. Au bout d’un certain temps, elle demande à ses voisins : « Que se passe-t-il ? Pourquoi y a-t-il tant de monde à attendre ? » L’un d’eux lui répond : « La porte du Paradis est fermée et saint Pierre a égaré la clé. Il n’est donc pas possible d’entrer au Paradis tant qu’il ne l’a pas retrouvée. » « Mais la clé du Paradis, je l’ai, moi ! » répond la petite vieille. Une rumeur d’étonnement se propage à travers la longue file d’attente. Tout le monde s’empresse de faire passer la petite vieille devant. Arrivée devant saint Pierre, elle lui dit : « Il m’a été rapporté que vous aviez perdu la clé du Paradis. J’en ai une sur moi. Voulez-vous que je vous ouvre la porte du Paradis ? » « Vous ! Vous auriez la clé du Paradis ! Je voudrais bien voir cela ! » répond saint Pierre aussi incrédule que saint Thomas après la Résurrection. Toutefois, il laisse la petite vieille s’approcher de la porte. Elle sort un chapelet de sa poche, insère la petite croix dans la serrure et ouvre la porte sans difficulté. La longue file des élus entre alors au Paradis en rendant grâce à Dieu et pour le plus grand soulagement de saint Pierre.
Cette histoire, apparemment enfantine, n’en contient pas moins une profonde vérité. D’ailleurs, le Christ ne nous a-t-il pas recommandé d’avoir une âme d’enfant ? Alors méditons cette histoire qu’un saint n’hésita pas à utiliser pour faire comprendre la puissance du chapelet.
Et profitons de ce mois de Marie pour dire notre chapelet tous les jours, avec une ferveur renouvelée. Soyons aussi des apôtres du rosaire, comme l’ont été les saints.
En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus
Rosaires vivants
Vous êtes nombreux à nous remercier pour l’initiative du rosaire vivant. Vos messages nous touchent profondément. Faute de temps, il ne nous est pas toujours possible de répondre à tous individuellement. Mais soyez tous remerciés.
Ces rosaires, en effet, répondaient bien à une attente, car, dimanche dernier, au bout d’à peine deux mois, le 17e rosaire a pu être lancé.
Pour ceux qui désireraient faire un peu plus que réciter une dizaine, mais ne se sentent pas encore le courage de passer à un chapelet complet tous les jours, nous leur proposons de réciter l’Angelus, prière très courte qu’il est facile de dire avant chaque repas juste avant le Benedicite, et qui est particulièrement apte à nous faire entrer dans les méditations du rosaire et nous rappelant trois fois par jour le premier mystère du rosaire : l’Annonciation.
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