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Lettre de liaison n° 67 (17 janvier 2018)
Chers amis,
Vous êtes nombreux à nous encourager à continuer l’action démarrée en avril 2015, dans le but de contribuer à fêter le centenaire des apparitions de Fatima. Faute de temps, nous n’avons pas toujours pu répondre individuellement à tous ceux qui nous ont soutenus ou donné d’utiles conseils. Qu’ils trouvent ici l’expression de notre reconnaissance et de nos plus sincères remerciements.
Nous continuerons donc dans le même esprit. Il n’y a plus un point à atteindre, puisque le centenaire est désormais passé, mais une direction à suivre. Nous conserverons la même route, le même cap comme disent les marins. C’est pourquoi le nom restera "Cap Fatima". Nous avons dépassé un point sur la carte de notre pèlerinage sur terre, et nous continuons notre route vers le Ciel. Le 13 juin 1917, Notre-Dame ayant dit à Lucie : « Mon Cœur Immaculé sera le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu », nous continuerons donc notre chemin terrestre avec comme guide le Cœur Immaculé. D’où la nouvelle mention dans l’en-tête du site : En chemin vers le Ciel avec le Cœur Immaculé de Marie.
Pour avancer, un bateau a besoin des "moteurs". Les principaux moteurs de notre action resteront :
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la lettre de liaison. Dans l’immédiat, sa fréquence sera maintenue à deux par mois, car le message de Fatima est riche ; son histoire également. Ce ne sont donc pas les sujets qui manquent.
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les premiers samedis du mois. Pour nous aider à bien les pratiquer, des méditations seront jointes à chaque lettre de liaison envoyée juste avant un premier samedi du mois.
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la consécration au Cœur Immaculé de Marie. Le nombre de ceux qui se sont inscrits pour celle du 2 février prochain montre l’intérêt de maintenir cette action même après le centenaire. (Pour de plus amples précisions sur ces deux derniers points, voir la précédente lettre de liaison).
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le chapelet. Dès que possible, de courtes méditations sur les mystères du rosaire seront mises sur le site pour nous aider à bien le réciter.
Sur ce dernier point, plusieurs d’entre vous nous ont fait part de leur difficulté à réciter le chapelet ou à lui trouver de l’attrait. C’est une difficulté fréquente : même de grands saints, comme sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, l’ont éprouvée. Dieu ne donne pas nécessairement à tous la grâce de goûter le chapelet. Il en va comme pour l'oraison : même si nous ne sentons rien, il faut croire que ce que nous faisons plait à Dieu et à Notre-Dame. C'est Dieu qui décide s'Il nous accorde ou non des consolations.
Toutefois, si nous sommes dans cette situation, il ne faut pas rester passif et accepter cet état de fait sans réagir. Il faut d’abord se convaincre de la beauté et de la force du chapelet. Pour cela, méditons sur le fait que Notre-Dame n’aurait pas exprimé cette demande à chaque apparition s’il n’en était pas ainsi. Il peut également être utile de relire les lettres de sœur Lucie (celle du 16 septembre 1970 à la mère Martins ou celle du 26 novembre 1970 au père Pasquale) ou le poème de Charles Péguy sur le rosaire.
Il faut surtout demander à Dieu et à Notre-Dame, la grâce de goûter vraiment le chapelet. Dieu aime donner ses grâces, mais Il aime (et Il veut) que nous les Lui demandions, ou mieux, que nous les demandions à sa Sainte Mère qu’Il a instituée dispensatrice de toutes ses grâces. Avons-nous bien demandé à Notre-Dame de nous accorder cette grâce d’aimer la prière qu’elle nous a demandée avec tant d’insistance ? Si nous ne l’avons pas fait, comment s’étonner alors que nous n’aimions pas réciter le chapelet ?
Il faut avoir l’humilité de nous reconnaître faibles et demander sans cesse dans nos prières les grâces dont nous avons besoin. Car, nous dit Notre-Seigneur Lui-même : « Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. » (Ac. 20, 35) Alors, demandons avec une profonde humilité (vis-à-vis de Dieu, nous sommes toujours d’éternels mendiants) ; en agissant ainsi, nous offrirons à Notre-Seigneur la joie de donner et une joie en proportion de l’importance de notre demande. Voici, pour illustrer cette réalité, l’extrait d’une lettre que saint Thomas More écrivit un jour à sa fille.
Tu me demandes de l’argent, ma chère enfant, avec trop de timidité et d’hésitation. Ton père, tu le sais, est toujours prêt à t’en donner, et d’autant plus que ta lettre mériterait, non pas deux philippes d’or [monnaie d'or frappée par Philippe II de Macédoine puis par ses successeurs] pour chaque ligne, comme le fit Alexandre pour les vers du poète Cherilus, mais, si ma bourse se mesurait à mes désirs, deux onces d’or pour chaque syllabe…
Pourtant, je t’envoie juste ce que tu me demandes. J’aurais bien ajouté quelque chose, mais si j’aime donner, j’aime aussi beaucoup que ma fille chérie me demande gentiment, comme elle sait le faire. Aussi dépêche-toi de dépenser cet argent – je suis certain que tu en feras bon emploi. Plus tôt tu reviendras à la charge, et plus je serai content.
S’il en est ainsi pour un père de la terre, combien cette disposition est-elle infiniment plus vraie pour notre Père du Ciel. Nous demandons « avec trop de timidité et d’hésitation » ; n’hésitons pas à demander beaucoup à Notre-Seigneur par l’intermédiaire de Notre-Dame. Mais comment demander ? Voici une prière composée par un ami et qui pourrait être récitée juste avant de commencer un chapelet.
Bienheureuse Vierge Marie,
Aux trois petits bergers de Fatima qui vous demandaient qui vous étiez, vous avez répondu lors de votre dernière apparition à la Cova da Iria : « Je suis Notre-Dame du Rosaire », confirmant ainsi la demande répétée six fois, à chacune de vos six apparitions : « Récitez le chapelet tous les jours ».
Veuillez accepter l’hommage que je dois à votre sollicitude pour toutes les grâces que vous m’avez obtenues de la part de votre divin Fils.
Que mes pensées, mes prières, mes intentions, mes actions, mes propos vous soient consacrés malgré leurs imperfections, leur pauvreté.
Apprenez-moi, Notre-Dame du Saint Rosaire :
- à bien prier le chapelet,
- à bien méditer chacun de ses mystères,
- à en pénétrer profondément le sens,
- à en nourrir mon âme,
- à le faire connaître à ceux qui en ignorent la beauté et la puissance,
- à le faire aimer et à y être fidèle,
- à en faire un bouclier contre les assauts et les tentations de Satan,
- à en faire une arme offensive pour l’honneur de Notre Seigneur.
Soyez à mes côtés lorsque j’en égrène un à un les Pater et les Ave.
Ajoutez à mes prières ce qui leur manque. Donnez-leur la ferveur que les distractions leur enlèvent. Faites que chaque mot soit l’expression de ma reconnaissance et de ma gratitude à votre égard et à l’égard de votre divin fils Notre Seigneur dont vous seule pouvez obtenir miséricorde.
Ainsi soit-il
N’oublions pas aussi de demander des grâces pour les autres. Pour cela, des intentions nous sont confiées et se trouvent sur le site, à la page Intentions de prière. Offrons de temps en temps notre chapelet à toutes ces intentions. Et n’oublions pas non plus de remercier pour toutes les grâces que nous avons reçues.
À tous, nous souhaitons une sainte et heureuse année sous la protection du Cœur Immaculé de Marie.
En union de prière.
Yves de Lassus
Lettre du cardinal Burke
Le cardinal Burke a très aimablement répondu à notre lettre envoyée en août dernier pour soutenir son initiative de demander au Saint-Père de consacrer la Russie au Cœur Immaculé de Marie. Mais, contrairement à ce qui avait été annoncé, il a été omis de mettre la lettre sur le site. C’est désormais chose faite : vous la trouverez en cliquant sur le lien suivant : réponse du cardinal Burke.
Témoignages sur l’embrasement du ciel le 25 janvier 1938
Suite aux demandes des lettres n° 62 et n° 63, nous avons déjà reçu une dizaine de témoignages. Voir sur le site la page Témoignages sur la nuit du 25 au 26 janvier 1938. Le témoignage n°6 est particulièrement intéressant.
Comme il n’est pas toujours facile d’avoir dans son entourage une personne ayant pu observer le phénomène, une autre piste serait de retrouver les journaux ou magazines parus le 26 janvier 1938 ou dans les jours suivants. Faites-nous parvenir tous ceux que vous pourrez découvrir.