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En effet, les religieux augustins déchaux disposaient à Paris d’un couvent, situé entre la Porte de Montmartre et la Porte de Saint-Honoré, mais qui n’avait pas de chapelle. Aussi demandèrent-ils avec insistance à Louis XIII des subventions pour construire une chapelle, faveur que le roi finit par leur accorder à une condition : que la chapelle porte le nom de Notre-Dame des Victoires. Car, il venait de gagner la bataille de la Rochelle sur les protestants, sauvegardant ainsi l’unité du royaume. Et cette victoire avait été obtenue grâce au rosaire. Car sur demande du roi lui-même, le rosaire avait été récité devant toute la cour par le couvent dominicain du faubourg Saint Honoré. Puis le roi avait demandé aux dominicains d'instruire l'armée. 15 000 chapelets furent distribués. Et tous les soirs, les troupes chantaient Ave et cantiques autour de la ville de La Rochelle en portant une statue de Notre-Dame (voir article Les victoires temporelles du Rosaire).
Le samedi 8 décembre 1629, fête de "l’Immaculée" ou de la "Sacrée Conception" de la Vierge Marie (qui deviendra l’Immaculée Conception, après la proclamation du dogme, en 1854), l’archevêque de Paris, Mgr de Gondi, bénit les fondations de l’église en présence des trente religieux du couvent. Et le lendemain, le roi en posa solennellement la première pierre, en présence des seigneurs de la Cour et des magistrats de la ville. Ainsi, dès le début de sa fondation, Notre-Dame des Victoires a été consacrée à la Sainte Vierge.
C’est dans ce couvent, que huit ans plus tard, en 1637, le frère Fiacre eut une apparition de la Sainte Vierge lui demandant de faire trois neuvaines, une à Notre-Dame de Grâces (à Cotignac), une à Notre-Dame de Paris et une à Notre-Dame des Victoires, pour obtenir la naissance d’un dauphin, Louis XIII et Anne d’Autriche n’ayant pas d’enfant. Le frère Fiacre s’en acquitta du 8 novembre au 5 décembre 1637. Et le 5 septembre 1638 naissait Louis XIV.
Quand en 1832, l’abbé Desgenettes fut nommé curé de Notre-Dame des Victoires, la population du quartier, ravagée par la Révolution, avait délaissé toute pratique religieuse. Bien que vouée à Notre-Dame, c’était une des paroisses les plus désolées de Paris. Pendant quatre ans, l’abbé Desgenettes célébra la messe dans une église pratiquement vide. En proie au découragement, il était prêt à renoncer à son ministère lorsque, le 3 décembre 1836 (un premier samedi du mois !), en célébrant sa messe, une voix intérieure lui demanda de consacrer sa paroisse au Très Saint et Immaculé Cœur de Marie.
Étant donné l’histoire de l’église, il aurait été parfaitement fondé à se dire : « Mais la paroisse est déjà consacrée à Notre-Dame. » Il n’en fit rien et, après quelques légitimes hésitations, il décida de faire cette consécration et rédigea le jour-même les statuts d’une association en l’honneur du Cœur Immaculé Marie pour la conversion des pécheurs. Approuvée par Mgr de Quelen, l’évêque de Paris, la consécration fut annoncée en chaire le dimanche suivant, 11 décembre 1836, devant une dizaine de fidèles, pour le jour-même au cours des Vêpres. Le soir, plus de quatre cents personnes assistaient à la cérémonie. Et en quelques années, Notre-Dame des Victoires devint la paroisse la plus fréquentée de Paris.
C’est donc une église qui lui était dédiée depuis sa fondation que la Sainte Vierge choisit pour demander pour la première fois la consécration d’une paroisse à son Cœur Immaculé, montrant par là sa volonté que son Cœur soit explicitement invoqué, même si l'église lui était déjà dédiée.
Deuxième difficulté : La réaction des personnes convaincues par la précédente argumentation est souvent de nous confier : « Vous devriez contacter le curé de telle paroisse. Je le connais très bien : il sera sûrement très réceptif ». Et de citer parfois le nom de plusieurs paroisses. L’expérience nous a montré qu’une telle façon d’agir a des chances de succès à peu près nulles. Outre que la petite équipe qui pilote Cap Fatima 2017 n’a pas le temps matériel de mettre à exécution toutes ces recommandations, quand bien même elle y arriverait, neuf fois sur dix, la proposition partira au panier, car le destinataire n’en connaîtra pas personnellement l’auteur. Trop souvent sollicité, il ne fera pas la distinction entre les mille et une propositions qu’il reçoit, et fera suivre à la nôtre le sort commun : la poubelle !
Au contraire, une courte visite d’un paroissien ou d’un ami lui faisant partager sa propre conviction a mille fois plus de chances d’emporter son adhésion, touché qu’un de ses propres paroissiens ou amis se soucie comme lui du salut de sa paroisse.
Alors, chers amis, si vous êtes parmi les convaincus, quelle voie choisirez-vous ? Celle de la facilité ou celle de l’efficacité ? Relisez l’histoire de Notre-Dame des Victoires ; ensuite prenez rendez-vous avec votre curé et proposez-lui de consacrer sa paroisse (ou de renouveler cette consécration) au Cœur Immaculé de Marie. Vous avez toujours souhaité faire quelque chose (pas trop prenant tout de même !) pour votre paroisse ? Voilà une action simple qui ne vous prendra que peu de temps et qui est assurée de porter des fruits.
Le dernier concile s’est plu à mettre en avant le rôle des laïcs dans l’Église. Voilà une occasion de suivre ce rappel : hésiterez-vous ? Notre-Dame n’attend peut-être que votre petit geste pour inonder votre paroisse des grâces que son divin Fils lui a confiées.
En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus
Président de Cap Fatima 2017
Petit rappel
N’oublions pas : samedi prochain est le premier samedi du mois. N’oublions pas les demandes de Notre-Dame concernant la communion réparatrice. (Voir fiche sur les premiers samedis du mois).
Et pour permettre au plus grand nombre de la pratiquer ce jour-là, communiquez-nous (à l'adresse : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) les horaires des messes que vous connaissez et qui sont dites dans cet esprit.