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Benoît XV

5 mai 1917 : le pape lance une croisade de prières à Marie pour obtenir la paix.

En 1921, Benoît XV institua la fête de Marie Médiatrice de toutes grâces alors que le contenu du secret n’avait pas encore été révélé.

Pie XI

3 mois après l’élection de Pie XI, Mgr da Silva lance l’enquête sur les apparitions qui seront reconnues officiellement le 13 octobre 1930.

29 juin 1929 : Notre Dame fait savoir à Sœur Lucie que le moment est venu de consacrer la Russie au Cœur Immaculé de Marie. La demande transmise à l’évêque de Leiria puis au nonce apostolique ne fut pas transmise à Pie XI. Le Pape en eut cependant connaissance par le Père Gonçalvès, confesseur de Sœur Lucie, mais décida de ne rien faire et eut à partir de ce moment une attitude réservée à l’égard de Fatima. Un document de l’époque fait état de : « On ne ferait pas la consécration de la Russie parce qu’elle déplaît à d’Herbigny et au gouvernement italien : il ne faut pas isoler la Russie dans le concert des nations ».

Août 1931 : Notre Seigneur fait savoir à Sœur Lucie : « Fais savoir à mes ministres, étant donné qu’ils suivent l’exemple du Roi de France en retardant l’exécution de ma demande, qu’ils le suivront dans le malheur ».

Dès 1931, commencèrent les troubles en Europe, notamment en Espagne et en Allemagne préparant la seconde guerre mondiale, ce qu’avait annoncé la Sainte Vierge en juillet 1917 : « Mais si on ne cesse d’offenser Dieu, sous le règne de Pie XI, il en commencera une autre ».

En mars 1937, une nouvelle tentative de Mgr da Silva auprès du cardinal Pacelli, secrétaire d’État et futur Pape, resta sans effet.

1938 : Dans la nuit du 25 au 26 janvier, eut lieu le « signe dans le ciel », annoncé en juillet 1917, relatif à la seconde guerre mondiale. En mars, Hitler envahissait et annexait l’Autriche. En septembre, c’était au tour du territoire des Sudètes.

6 février 1939 : la Sainte Vierge fait savoir à Sœur Lucie que le Portugal sera épargné par la guerre en raison de la consécration faite par l’épiscopat portugais à son Cœur Immaculé en 1931 et renouvelée en 1938. Pie XI meurt quatre jours plus tard.

Pie XII

Élu pape le 2 mars 1939. Sa dévotion à la Très Sainte Vierge est incontestable.

En témoignent :

  • sa consécration le 31 octobre 1942, renouvelée le 8 décembre de la même année, de l’Église et du monde au Cœur Immaculé de Marie ;
  • l’institution le 4 mai 1944 de la fête en l’honneur du Cœur Immaculé de Marie fixée au 22 août afin d’obtenir « la paix des nations, la liberté de l’Église, la conversion des pécheurs, l’amour de la pureté et la pratique des vertus » ;
  • le dogme de l’Assomption proclamé le 1er novembre 1950.

Pourtant Pie XII ne répondit pas aux demandes du Ciel relatives à la consécration de la Russie, même s’il en fit mention dans sa consécration du monde.

Ici une distinction s’impose entre :

  • la consécration du monde par le Pape seul (celles de 1942) ;
  • la consécration spéciale de la Russie en union avec les évêques du monde entier.

Tout au long de son pontificat, Pie XII fut entouré et conseillé par des personnes résolument hostiles à Fatima, dont le Père Dhanis d’où sa réserve à l’égard de Fatima malgré le miracle du soleil dont il fut témoin au Vatican à quatre reprises les 30 et 31 octobre et le 1er et le 8 novembre 1950.

L’influence des adversaires de Fatima fut telle que de la fin 1952 jusqu’à sa mort, Pie XII ne fit plus mention de Fatima dans ses écrits ou ses propos.

Il faut ajouter à cette influence celle du cardinal Ottaviani très réservé sur Fatima et celle du Père Schweigl envoyé en mission auprès de Sœur Lucie le 2 septembre 1952.

Rappel : c’est le 4 avril 1957 que le dossier complet des écrits de Sœur Lucie fut remis aux archives secrètes du Vatican. L’enveloppe contenant le « secret » fut classée par Pie XII dans son bureau personnel à l’intérieur d’un petit coffre.

Jean XXIII

Élu pape le 29 octobre 1958.

25 janvier 1959 : Jean XXIII annonce la convocation du Concile.

13 septembre : l’épiscopat italien consacre l’Italie au Cœur Immaculé de Marie ; l’absence de Jean XXIII est remarquée, tout comme son absence le lendemain pour l’arrivée de la Vierge pèlerine, accueillie à Rome par le maire de la ville.

Jean XXIII a pris connaissance du contenu de la 3e partie du secret en août 1959 donc après l’annonce du Concile.

Les témoignages du cardinal Ottaviani du 11 février 1967 et de Mgr Capovila (lettre au Père Freire du 20 juin 1977) relatifs aux conditions dans lesquelles Jean XXIII a pris connaissance du contenu de la 3ème partie du secret ne concordent pas et laissent supposer l’existence de deux enveloppes, une conservée dans le coffre du bureau de Pie XII et une placée aux archives du Saint Office.

Dès 1960, Jean XXIII fit savoir à Mgr Oddi « qu’il ne voulait plus jamais entendre parler de Fatima ».

L’année précédente, décision avait été prise de réduire sœur Lucie au silence sur Fatima.

Paul VI

Élu pape le 22 juin 1963.

Aurait pris connaissance du secret le 27 juin suivant (3 témoignages) à partir de l’enveloppe se trouvant dans le bureau papal.

Selon la version officielle du Vatican (Cardinal Bertone), Paul VI en aurait lu le contenu le 27 mars 1965, puis « renvoyé l’enveloppe » aux archives secrètes du Vatican. Comme pour Jean XXIII, il y aurait deux enveloppes et deux textes du secret.

Le Concile Vatican II aurait pu être l’occasion de faire connaître le secret et procéder à la consécration de la Russie ; plus de 700 évêques avaient signé la pétition.

Suit à cette demande, le 21 novembre 1964, à l’issue de la 3e session du Concile, Paul VI fit « remettre le genre humain au Cœur Immaculé de Marie ».

Le 13 mai 1967, pour le 50e anniversaire des apparitions, Paul VI venu à Fatima, donna ordre de faire venir Sœur Lucie, mais refusa l’entretien seule à seul qu’elle lui demandait.

En 1975, l’œuvre colossale du père Alonso sur Fatima fut interdite de publication, interdiction maintenue depuis.

Durant tout son pontificat, Paul VI ne fit jamais mention de la communion réparatrice des premiers samedis et maintint la consigne de silence absolu à l’égard de Sœur Lucie.

Il est significatif de noter qu’il n’est fait mention dans aucun texte du Concile, de Fatima, du Cœur Immaculé de Marie, du chapelet, de la consécration de la Russie.

Jean Paul Ier

Un an avant son élection, le cardinal Luciani, alors Patriarche de Venise, était allé à Fatima et avait pu avoir un long entretien avec Sœur Lucie. Il en revint bouleversé (selon des témoins il était livide à la fin de l’entretien) ayant « perdu la paix et la tranquillité spirituelle ».

Jean Paul II

Élu pape le 16 octobre 1978.

Prend connaissance du secret dans les jours suivant son élection (selon le porte-parole du Vatican, Joaquim Navarro-Valls). Information confirmée par Jean-Paul II lui-même à Fulda le 18 novembre 1980.

Selon le cardinal Bertone, Jean-Paul II aurait pris connaissance du secret « après l’attentat du 13 mai 1981 ».

7 juin 1981 : Jean-Paul II adresse une prière (acte d’offrande) à Marie « Mère des hommes et des peuples »dans laquelle il reprend l’expression de Paul VI « nous remettons entre tes mains ».

8 décembre 1981 : Jean-Paul II renouvelle l’acte d’offrande du 7 juin. À une remarque de Mgr Hlinica, Jean-Paul II rétorque, en référence à la position de certains théologiens, que l’on peut douter « de faire une consécration à quelqu’un d’autre que Dieu lui-même ». Remarque en contradiction avec la position ferme et nette de docteurs de l’Église, des consécrations faites par Pie XII, de l’épiscopat portugais, de l’épiscopat italien, sans compter toutes les consécrations particulières faites lors de baptêmes et de mariages toujours admises par l’Église.

13 mai 1982 : Jean-Paul II, en contradiction avec ses propos de l’année précédente, renouvelle les deux consécrations faites par Pie XII en 1942. Concernant la Russie, Jean-Paul II n’a pas jugé opportun d’y faire explicitement référence comme demandé par Notre Dame.

Le lendemain, Sœur Lucie fait savoir à Mgr Hlinica que la consécration faite la veille ne correspond pas à la demande de Notre Dame.

25 mars 1984 : renouvellement de la consécration de 1982. Annonce faite par l’Osservatore Romano. Jean-Paul II invite les évêques à se joindre à lui : « Je vous saurai gré de bien vouloir, ce jour-là, renouveler cet acte en même temps que moi de la manière que chacun jugera la plus adaptée ». Le texte de cette consécration est quasiment identique à celui de 1982.

1er août 1984 : Jean-Paul II reconnaît devant l’abbé Caillon : « Nous avons consacré toutes les nations en ajoutant une précision concernant la nation dont Notre Dame attend qu’on la lui consacre ».

Été 1988 : Jean-Paul II exige de Sœur Lucie qu’elle dise que la consécration de la Russie a été faite. Cette exigence a été étendue en 1990 à toute personne évoquant la consécration de la Russie.

Jean-Paul II fit deux autres pèlerinages à Fatima, le 13 mai 1990 et le 13 mai 2000, mais comme dans tous ses écrits et ses discours tout au long de son pontificat, il ne fit jamais mention de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, ni de la communion réparatrice des premiers samedis, ni de la nécessité de prier pour la conversion des pécheurs et pour réparer les offenses au Cœur Immaculé de Marie.

 

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