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Samedi prochain, 4 novembre 2023 : 1er samedi du mois
N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.
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Lettre de liaison n° 155 (2 novembre 2023)
Chers amis,
Le 13 octobre dernier était le 106e anniversaire du miracle du soleil à Fatima. Pour cette occasion, l’association Marie de Nazareth avait demandé un article sur ce miracle. Ayant été conduit à approfondir ce point pour écrire cet article, il nous semble pertinent de vous faire part des résultats. En effet, le miracle du soleil est un des miracles les plus extraordinaires dans l’histoire de l’humanité. Et surtout, il authentifie de façon exceptionnelle le message de Fatima. Or, il faut que nous soyons convaincus de l’origine divine de ce message, non seulement pour y croire malgré ce qu’en disent tous les sceptiques, mais aussi pour être convaincus de son importance et, en conséquence, bien faire ce qu’a demandé la Sainte Vierge.
Le miracle du soleil du 13 octobre 1917
Ce samedi 13 octobre 1917, à Fatima, petit village perdu dans la campagne à une centaine de kilomètres au nord de Lisbonne, le temps est maussade : le ciel est complètement couvert et il pleut de façon continue depuis le début de la matinée. Pourtant, à la Cova da Iria, un champ situé à deux kilomètres du village, une foule considérable d’environ 70 000 personnes est massée, attendant depuis plusieurs heures de voir un miracle dont elle ne sait rien mais annoncé depuis trois mois par trois petits bergers affirmant avoir vu plusieurs fois la Sainte Vierge en ce même lieu. Rien ne se passe de toute la matinée : la foule attend, immobile et trempée. Enfin, vers 13 h 30, à l’heure de la culmination du soleil ce jour-là, toutes les personnes présentes observent un phénomène exceptionnel : pendant une dizaine de minutes, elles voient le soleil tourner sur lui-même, lancer des rayons de lumière de toutes les couleurs, puis se rapprocher de la terre en zigzagant, faisant croire qu’il allait l’écraser.
Ce phénomène céleste défie toutes les lois de la nature. Il faut remonter aux temps apostoliques pour en trouver un analogue. Avant les apparitions de Fatima, on n’en recense que trois : le déluge, l'arrêt du soleil pendant la bataille de Josué contre les Amorrhéens à Gabaon et les ténèbres du Vendredi Saint. À ces trois miracles, on pourrait ajouter la traversée de la Mer Rouge par les Hébreux bien que ce ne soit pas à proprement parler un phénomène céleste. Depuis les apparitions de Fatima, il n’y eut qu’un autre miracle de cette nature et de cette ampleur, l’embrasement du ciel au-dessus de la quasi-totalité de l’Europe pendant la nuit du 25 au 26 janvier 1938.
Le contexte historique
Après l’assassinat du roi Charles 1er en 1908, puis l’expulsion de son successeur Manuel II en 1910, un régime républicain, profondément anticlérical, fut instauré. Il entreprit de violentes persécutions contre l’Église.
Le 13 mai 1917, les trois petits bergers virent la Sainte Vierge pour la première fois à la Cova da Iria. Le soir, ils racontèrent tout à leurs parents, précisant que Notre-Dame avait promis de revenir le 13 des cinq prochains mois. Le 13 juin, une cinquante de personnes les accompagnèrent à la Cova da Iria. Elles ne virent pas la Sainte Vierge, mais entendirent un dialogue sans comprendre le sens de mots et observèrent différents phénomènes : un coup de tonnerre suivi d’un éclair, un petit nuage au-dessus du chêne vert, les branches du haut du petit arbre légèrement ployées, … Ces phénomènes se reproduisirent devant 5 000 personnes le 13 juillet. Après l’apparition, les trois petits voyants annoncèrent que la Sainte Vierge ferait un miracle le 13 octobre à midi, en ce même lieu et que tout le monde pourrait le voir. Les phénomènes ayant accompagné les apparitions précédentes se reproduisirent devant 18 000 personnes le 13 août bien que les petits voyants fussent absents, car ils avaient été emprisonnés le matin à Villa Nova de Ourem, à 10 km de Fatima ; ils virent la Sainte Vierge quelques jours après leur sortie de prison, le 19 août, et affirmèrent que la Sainte Vierge avait confirmé qu’elle ferait un miracle de 13 octobre, mais qu’il serait moins spectaculaire à cause de leur emprisonnement. Enfin, le 13 septembre, 30 000 personnes observèrent les mêmes phénomènes et après l’apparition, les petits voyants affirmèrent une troisième fois que la Sainte Vierge ferait un miracle le 13 octobre. Plusieurs journaux répandirent alors l’information dans tout le Portugal.
La journée du 13 octobre
Depuis la veille, 70 000 personnes, de toutes conditions et de toutes classes sociales, des croyants comme des incroyants, avaient convergé vers la Cova da Iria. Parmi elles, des journalistes et un photographe. Nombreux étaient venus absolument convaincus qu’il ne se passerait rien, mais curieux de voir comment se terminerait le canular. C’est une affluence record dans toute l'histoire des apparitions, affluence d'autant plus exceptionnelle qu'à l'époque, les moyens de communication et de transport étaient beaucoup moins développés qu’aujourd’hui.
Depuis tôt le matin, le ciel était couvert et il pleuvait continuellement. Tout le monde était trempé jusqu’aux os. Vers 13 h, comme il ne s’était toujours rien passé, la curiosité commença à s’émousser et les anticléricaux crièrent à la supercherie. Peu après, les petits voyants virent la Sainte Vierge. À la fin de l’apparition, Lucie s’écria : « Elle s’en va. », puis : « Regardez le soleil. » Il était environ 13 h 30, soit midi à l’heure solaire, c’est-à-dire le moment où le soleil culmine ; car l’heure légale était en avance de deux heures, le Portugal ayant adopté l’heure en vigueur en Europe depuis le début de la guerre. D’après la compilation des déclarations unanimes de tous les témoins interrogés, voici ce qui se passa ensuite.
La danse du soleil
La pluie s’arrêta subitement. Les nuages se déchirèrent et le soleil commença à percer l’épaisse couche nuageuse qui le cachait jusque-là. Le ciel se dégagea presque complètement, prenant une teinte gris perle. Le soleil se détachait sur un ciel parfaitement pur. Les quelques nuages restant semblaient passer derrière sans le voiler, donnant l’impression qu’il s’était rapproché à la hauteur des nuages.
Le soleil avait une couleur s’apparentant à celle de l’argent mat, mais plus claire et plus riche, avec des nuances semblables à l’orient d’une perle. Il ressemblait à un disque taillé dans de la nacre, avec un contour très net. Tout le monde pouvait le fixer sans être ébloui. Sa lumière ne faisait pas mal aux yeux. Il semblait avoir pâli comme s’il était derrière un voile. Mais il n’y avait pas de brume, et le disque d’argent ne paraissait ni voilé ni brouillé. Malgré cela, il restait lumineux et l’on voyait tout très clairement, contrairement à ce qui se passe lors d’une éclipse.
Au bout de quelques instants, le soleil se mit à tourner sur lui-même à une vitesse vertigineuse, projetant dans toutes les directions des gerbes de lumière de toutes les couleurs comme une roue de feu d’artifice. Par moments, il sembla s’éteindre puis se rallumer.
À un moment, il s'arrêta quelques instants, puis reprit sa rotation rapide, projetant des rayons colorés de manière encore plus éblouissante. Il s'arrêta de nouveau pour recommencer une troisième fois son fantastique feu d'artifice qu'aucun artificier n'aurait pu imaginer, changeant successivement de couleur.
Tout le temps que dura le phénomène, tout prit successivement les même couleurs que celles que projetait le soleil, comme si la lumière arrivait à travers les vitraux d’une immense cathédrale. Le firmament, les nuages, la terre, les arbres, les rochers, les visages et les vêtements des petits voyants et de la foule silencieuse apparurent successivement teintés de bleu, de jaune, de rouge, de violet... Cette lumière colorée se répandait de façon parfaitement uniforme jusqu’à l’infini, sur les chênes verts, sur les pierres, sur toute la campagne environnante. Tout avait la même couleur, quelle que soit la direction dans laquelle on regardait. Lorsque la lumière passa au jaune, les gens parurent laids et disgracieux, comme atteints par la jaunisse. Puis tout devint couleur améthyste, et ainsi de suite.
Soudain, tout en conservant son mouvement rapide de rotation, le soleil parut se détacher du ciel et, comme une roue de feu, s’avança vers la terre en zigzagant, dégageant une forte chaleur, comme s’il allait tomber sur la foule et l’écraser. Un cri formidable sortit de toutes les poitrines. Enfin, après avoir ainsi dansé et tremblé quelques instants, le soleil reprit sa place dans le ciel. Le phénomène avait duré dix minutes.
Autre fait surprenant : après la danse du soleil, tous les témoins constatèrent que leurs vêtements étaient secs et propres !
Des faits inexplicables
Toutes les personnes interrogées décrivirent le phénomène de façon identique et il a été impossible de trouver une seule personne affirmant n’avoir rien vu. Le phénomène fut vu également par de nombreuses personnes situées dans un rayon d’une quarantaine de kilomètres, ce qui représente une surface d’environ 5 000 km2, c’est-à-dire 5% de la superficie du Portugal. Dans les campagnes, la densité de population était à cette époque d’environ 45 habitants par km2 ; c’est donc environ 200 000 personnes qui purent voir le phénomène. En particulier, la danse du soleil fut vue par tous les habitants du village d’Albiturel, situé à une dizaine de kilomètres de Fatima, ainsi que par le poète Alfonso Lopez Vieira qui se trouvait dans sa résidence de Sâo Pedro de Muel, au bord de l’océan, à 40 km de Fatima. Les jours suivants, de nombreux journaux rapportèrent l’évènement.
Ce phénomène est unique dans l’histoire ; il ne s’est jamais produit avant et ne s’est jamais reproduit depuis. Et jusqu’à présent, aucune explication naturelle n’a été trouvée. En effet :
- Le lieu, la date et l’heure du miracle ont été annoncés trois mois à l’avance, le 13 juillet 1917, par les trois petits bergers.
- Sur place, le phénomène a été vu par environ 70 000 personnes, dont au moins un tiers étaient initialement venus pour se moquer de la religion, persuadés qu’il ne se passerait rien.
- Les photos montrent que tous les témoins regardent un même point très haut dans le ciel.
- Tous ont pu fixer le soleil pendant une dizaine de minutes sans être éblouis.
- Le phénomène a également été vu par plusieurs dizaines de milliers de personnes dans un rayon de 40 km autour de Fatima, alors qu’aucune d’elles ne s’attendait à voir quelque chose. Pourtant, après le 13 octobre, il a été impossible de trouver ne serait-ce qu’une personne affirmant n’avoir rien vu.
Ce ne peut pas être une supercherie :
- Il était impossible de mettre sur pied un système capable de réaliser un tel feu d'artifice à une hauteur suffisante pour qu’il puisse être visible à 40 km, et suffisamment loin de la Cova da Iria pour que personne parmi les 70 000 témoins ne puisse voir le système.
- Les pouvoirs en place n’ont jamais pu prouver qu’il y avait eu supercherie, alors qu’ils avaient tous les moyens pour enquêter : police, justice, presse … Aucun nom de mystificateur n’a été avancé.
- Personne, ni les voyants, ni les membres de leur famille, n’a tiré un quelconque bénéfice de l’événement, et on ne voit aucun motif pour lequel ils auraient monté cette histoire.
Ce ne peut pas être une hallucination collective :
- On n’a jamais observé d’hallucination collective sur des milliers de personnes simultanément.
- Une hallucination collective suppose au préalable une longue mise sous stress, ce qui ne fut pas le cas à Fatima. Les photos montrent une foule calme et paisible, regardant dans la même direction, loin d’une quelconque hystérie.
- Un tiers des personnes sur place, incroyantes, étaient convaincues qu’il ne se passerait rien. De plus, beaucoup voyant l’heure de midi passée étaient persuadées que c’était un canular. Pourtant toutes virent la danse du soleil : le phénomène n’est donc pas le fruit d’une autopersuasion.
- Le ciel fut couvert toute la matinée et personne ne s’attendait à un phénomène lié au soleil : beaucoup s’attendaient à un évènement d’un tout autre genre, par exemple que la guerre finirait ce jour-là d’une manière extraordinaire.
- Après la danse du soleil, les 70 000 personnes, trempées jusqu’aux os et les vêtements plein de boue, constatèrent que leurs vêtements étaient propres et complètement secs, phénomène impossible à attribuer à une hallucination collective ou à une supercherie.
- De nombreuses personnes, éloignées de Fatima de plusieurs dizaines de kilomètres, observèrent le même phénomène, ce qui rend impossible aussi bien l’hypothèse d’une hallucination collective que celle d’une supercherie.
Ce ne peut pas être un phénomène météorologique naturel :
- Un phénomène météo peut créer des jeux de lumière, comme pour un arc-en-ciel, mais ne peut pas provoquer de mouvements désordonnés du soleil, ni des changements de couleur uniformes sur tout l’environnement.
- Aucun observatoire n’observa la moindre modification dans le mouvement du soleil ce jour-là. Il ne peut donc s’agir que d’un phénomène très local, ce qui rend sa prévision trois mois à l’avance complètement improbable, voire totalement impossible.
Ce ne peut pas être un phénomène physiologique :
- Certains ont voulu expliquer le phénomène par le phosphénisme (persistance rétinienne d’une image survenant après la fixation d'une source lumineuse ponctuelle). Mais il n’y eut pas d’exposition au soleil avant le phénomène puisque le ciel était resté couvert toute la matinée.
- Par ailleurs, un phénomène de phosphénisme n’aurait pas déclenché, exactement au même instant, les mêmes réactions sur des milliers de personnes, dont certaines situées à plusieurs kilomètres de là.
La marque d’une intervention divine
Cette danse du soleil n’a donc aucune explication naturelle. Comment trois petits bergers sans instruction ont-ils pu prévoir trois mois à l’avance le lieu, la date et l’heure d’un phénomène non seulement unique dans l’histoire, mais qui défie les lois de la nature ? Certains ont avancé que le phénomène était dû à des "esprits" qui auraient prévenu les enfants. Mais pourquoi des "esprits" et dans quel but ? La seule véritable explication est qu’une personne céleste, dotée d’un pouvoir considérable, a prévenu les enfants et qu’au jour dit, elle a déclenché ce phénomène. Cette personne, c’est la Sainte Vierge qui a ainsi authentifié sa venue par un signe qui ne trompe pas : un miracle absolument extraordinaire. Aucune apparition n’a jamais été authentifiée de façon aussi exceptionnelle. Ce miracle est non seulement la marque irréfutable d’une intervention divine mais aussi le signe de l’importance du message délivré par Notre-Dame : Dieu veut établir dans le monde la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. Que la connaissance de ce miracle renforce notre foi en la réalité de l’apparition de Notre-Dame à Fatima et imprime dans notre cœur une ferme volonté de pratiquer et de répandre la dévotion qu’elle a demandée.
La dévotion des 1er samedi du mois et l’Alliance Salve Corda
L’Alliance Salve Corda, qui a pour but de faire connaître, développer et faciliter la pratique des 1er samedi du mois, continue son développement. Depuis début octobre, une carte des “Cités des 1er samedi du mois“ est disponible : voir https://salve-corda.org/carte-cites-premiers-samedis/. Les Cités déjà créées ainsi que celles en projet y sont recensées.
Vous êtes invités à faire connaitre les lieux où vous pouvez pratiquer la dévotion réparatrice des 1er samedi du mois en adressant un mail à : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
Préciser : 1) l’adresse de l’église ; 2) l’heure de la messe ; 3) l’heure du chapelet ; 4) l’heure de la méditation de quinze minutes ; 5) s’il y a des confessions et à quelle heure.
Nous vous encourageons vivement, soit à rejoindre une Cité des 1ers samedi du mois proche de votre lieu de résidence, soit à essayer d’en fonder une s’il n’y en a pas près de chez vous, afin de répandre le plus possible cette dévotion.
En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus