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Samedi prochain, 5 mars 2022 : 1er samedi du mois
Méditation |
1er mystère joyeux : L'agonie de Jésus au jardin des oliviers Version internet, cliquez ICI. Version PDF, cliquez ICI. Autres méditations, cliquer ICI. |
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les blasphèmes contre l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge |
Lettre de liaison n° 131 (2 mars 2022)
Le message de Fatima
La prière enseignée par l’Ange lors de sa troisième apparition en 1916, commence par un acte d’adoration envers la Très Sainte Trinité, suivi d’un acte d’offrande, et se poursuit ainsi : « en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il [Jésus-Christ] est Lui-même offensé ». Pour la troisième fois, l’Ange demande aux trois petits bergers de réparer les offenses faites à Dieu.
En effet, la première prière de l’Ange (enseignée lors de la première apparition), si elle ne parle pas explicitement de réparation, s’achève par une demande de pardon : « Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne Vous aiment pas. » Et lors de sa deuxième apparition, l’Ange demanda d’offrir des sacrifices « en acte de réparation pour les péchés par lesquels Dieu est offensé ». Dans sa deuxième prière, l’Ange précise quels sont ces actes qui offensent Dieu : ce sont « les outrages, sacrilèges et indifférences » envers Jésus-Christ.
Ainsi l'Ange de Fatima rappelle avec insistance l'extrême gravité du péché et la nécessité de le réparer par des sacrifices. Il nous rappelle l'immense blessure faite à Dieu par tous ceux qui ne croient pas en Lui, qui refusent de L'adorer, qui n'espèrent pas et ne L'aiment pas. À toutes ces fautes, il faut une réparation. Comment procéder ?
Tout d’abord, il faut avoir une conscience nette des offenses faites. Quelles sont plus précisément ces diverses offenses envers Notre-Seigneur ? Dans la partie publique du message de La Salette, Notre-Dame en a indiqué quelques-unes. En effet, après avoir rappelé la gravité du péché : « Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller la main de mon Fils. Elle est si lourde et si pesante que je ne puis plus la retenir. », la Sainte Vierge mentionne deux fautes graves :
- travailler le dimanche : « Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l’accorder. C’est ça qui appesantit tant le bras de mon Fils. »
- blasphémer : « Ceux qui conduisent les charrettes ne savent pas parler sans y mettre le nom de mon Fils au milieu. Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils. »
Remarquons qu’il s’agit de deux des trois commandements de la première table donnée à Moïse sur le mont Sinaï, celle qui concernent nos devoir envers Dieu : « Tu ne prononceras le nom de Dieu qu’avec respect » et « Tu sanctifieras le jour du Seigneur ».
Et la Sainte Vierge insiste sur la nécessité de sanctifier le dimanche : « Il ne va que quelques femmes un peu âgées à la messe ; et les autres travaillent tout l’été le dimanche ; et l’hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la messe que pour se moquer de la religion. »
La Sainte Vierge indique une troisième faute grave : « Le carême, ils vont à la boucherie comme les chiens. » Il faut se souvenir qu’à l’époque, il était interdit de manger de la viande pendant tout le carême, y compris les dimanches et jours de fête.
Voilà donc quelques-unes des offenses faites à Dieu. Mais ce ne sont pas les seules. Dans l’encyclique Miserentissimus Redemptor du 8 mai 1928, qui porte sur notre devoir de réparation envers le Sacré-Cœur de Jésus, le pape Pie XI parle « du devoir qui nous incombe de faire amende honorable au Cœur sacré de Jésus », de « l’amende honorable ou la réparation selon l’expression courante à offrir au Cœur sacré de Jésus » et va jusqu’à affirmer que « l’esprit d’expiation ou de réparation a toujours tenu le premier et principal rôle dans le culte rendu au Sacré Cœur de Jésus ». Et il demande de réciter à chaque fête du Sacré-Cœur (le vendredi qui suit le deuxième dimanche après la Pentecôte), un acte de réparation joint à l’encyclique et qui précise les offenses qui peinent tant Notre-Seigneur :
Nous voudrions expier pour tant de fautes lamentables, réparer pour chacune d’elles : désordres de la conduite, indécence des modes, scandales, corrupteurs des âmes innocentes, profanation des dimanches et des fêtes, blasphèmes exécrables contre vous et contre vos Saints, insultes à votre Vicaire et à vos prêtres, abandon et violations odieusement sacrilèges du divin Sacrement de votre amour, péchés publics enfin des nations qui se révoltent contre les droits et l’autorité de votre Église.
Voilà donc les fautes qui offensent particulièrement Notre-Seigneur et pour lesquelles Il demande réparation. Cet esprit de réparation est mal accepté de nos jours. Dans un article publié par La Croix (journal de référence de l’Église de France !) le 10 février dernier, un auteur se plaint que la messe traditionnelle fasse « du catholicisme la religion d'un dieu pervers qui fait mourir son fils pour apaiser son courroux, religion d'un mea culpa et d'une réparation perpétuelle », reproche que, dans les communautés Ecclesia Dei, « le nombre de messes de réparation y frôle (…) l'obsession » et conclue en disant : non « à la poursuite obsédée d’une réparation » !
Cette réparation est pourtant une demande de Notre-Seigneur Lui-même. En effet, cinq ans après les apparitions de Fatima, Il apparut à sœur Josepha Ménendez et lui confia à plusieurs reprises la nécessité de réparer les péchés des hommes. Voici quelques exemples tirés de Un appel à l'amour :
8 février 1921 : Les péchés qui se commettent sont si nombreux et si graves que la Colère divine déborderait si elle n'était retenue par la réparation et l'amour de mes Âmes choisies. (…) Une âme fidèle peut réparer et obtenir miséricorde pour beaucoup d'âmes ingrates.
26 février 1922 : Les âmes qui M'aiment, s'immolent et se consument comme victimes de réparation, attirent la Miséricorde de Dieu, et voilà ce qui sauve le monde.
3 septembre 1922 : Ma Justice n’agira pas tant que Je trouverai des victimes qui réparent.
11 février 1923 : Une âme juste peut réparer les péchés de beaucoup d’autres.
28 octobre 1923 : Le monde M’offense, mais il sera sauvé par la réparation de mes Âmes choisies. (…) L’amour c’est la réparation et la réparation c’est l’amour !
Et Notre-Seigneur précisa comment réparer. Le 9 janvier 1921, en montrant à sœur Josepha trois petites clés en or retenues par une petite chaîne, Il lui confia :
Chacune d'elles [les 3 clés] garde un trésor dont Je veux que tu t'empares.
Le premier de ces trésors est un grand abandon à tout ce que Je te demanderai directement ou indirectement, te confiant sans cesse en la Bonté de mon Cœur qui prend toujours soin de toi. Tu répareras ainsi les péchés de tant d'âmes qui doutent de mon Amour.
Le second de ces trésors est une profonde humilité qui consistera à reconnaître que tu n'es rien, à t'abaisser devant toutes tes Sœurs et, quand Je te le dirai, à demander aussi à ta Mère de t'humilier. Ainsi, tu répareras l'orgueil de beaucoup d'âmes.
Le troisième est le trésor d'une grande mortification dans tes paroles et dans tes actions. Je veux que tu te mortifies corporellement autant que l'obéissance te le permettra et que tu reçoives avec un vrai désir, les souffrances que Moi-même Je t'enverrai. Ainsi, tu répareras l'immortification d'un grand nombre d'âmes et tu Me consoleras en quelque manière des offenses que Me causent tant de péchés de sensualité et tant de jouissances mauvaises.
Enfin, la petite chaîne qui soutient ces trois clefs, c'est un amour ardent et généreux qui t'aidera à vivre abandonnée et livrée, humble et mortifiée.
Abandon, humilité, mortification : voilà comment réparer. Et cette façon nous est enseignée par Jésus Lui-même. Le 19 février 1923, Jésus va également enseigner une prière pour offrir ces réparations :
Allons adorer la Majesté divine offensée et outragée. Allons réparer tant de péchés.
Ô Dieu infiniment Saint... Père infiniment Miséricordieux ! Je Vous adore. Je voudrais réparer tous les outrages que Vous recevez des pécheurs sur tous les points de la terre et à tous les instants du jour et de la nuit. Je voudrais surtout, ô mon Père, réparer les offenses et les péchés qui se commettent en cette heure. Je Vous présente tous les actes d'adoration et de réparation des âmes qui Vous aiment. Je Vous offre surtout l'holocauste continuel de votre divin Fils s’immolant sur l'autel, en tous les points de la terre... à tous les instants de cette heure. Ô Père infiniment Bon et Compatissant ! recevez ce Sang très pur en réparation des outrages des hommes, effacez leurs péchés et faites-leur miséricorde.
Offre tout ton être pour réparer tant d'offenses et pour satisfaire à la Justice divine.
Le 15 octobre 1923, Il lui indiqua trois autres moyens de réparer :
Je vous recommande spécialement trois choses :
1) L'exercice de l'Heure Sainte[1], puisque c'est un des moyens d'offrir à Dieu le Père, par l'intermédiaire de Jésus-Christ, son divin Fils, une réparation infinie ;
2) La dévotion des cinq Pater en l'honneur de mes Plaies, puisque c'est par elles que le monde a reçu le salut ;
3) Enfin, l'union constante à mon cœur et l'offrande quotidienne de mes Mérites, puisque c'est ainsi que vous donnerez à toutes vos actions une valeur infinie.
Se servir continuellement de ma Vie, de mon Sang, de mon Cœur, se confier sans cesse et sans crainte à mon cœur, c'est un secret que beaucoup d'âmes ne connaissent pas assez. Je veux que vous, vous le connaissiez et que vous en profitiez.
Et Notre-Seigneur dit que ces actes de réparation ont une très grande valeur même si nous ne ressentons rien. Voilà ce qu’il confia à sœur Josepha le 19 novembre 1920 :
Voilà ce que ton amour à toi fait de mon Cœur ; car bien que tu te sentes froide et que tu croies ne plus M'aimer, c'est cependant alors que tu retiens ma Justice prête à châtier les âmes. Un seul acte d'amour fait dans la solitude où Je te laisse répare en grand nombre les ingratitudes dont Je suis l'objet. Mon Cœur compte ces actes de ton amour et Il les recueille comme un baume précieux.
On comprend ainsi pourquoi à chacune de ses apparitions, l’Ange demanda aux petits voyants de prier pour réparer les offenses faites à Notre-Seigneur.
Ces jours-ci, nous entrons en carême. C’est une excellente occasion pour prendre comme effort particulier de réparer par des sacrifices volontaires (en particulier le jeûne quadragésimal) ou en acceptant ceux que la Providence nous enverra. Demandons la grâce d’avoir toujours plus ancré en nous cet esprit de réparation, si contraire à l’esprit du temps. Pour cela, nous pouvons réciter de temps en temps l’acte de réparation de Pie XI ou celui enseigné par Notre-Seigneur à sœur Josepha.
2 mars 2022 : centenaire de la proclamation de Notre-Dame de l’Assomption patronne de la France
Le 2 mars 1922, par la lettre Galliam Ecclesiae filiam, le pape Pie XI proclamait Notre‐Dame de l’Assomption patronne de la France et sainte Jeanne d’Arc patronne secondaire. Cette année, nous fêterons donc le 100e anniversaire de cette proclamation, excellente occasion d’intensifier notre dévotion envers la Sainte Vierge. Que faire pour cela ? Rien ne fera sûrement plus plaisir à Notre-Dame que de faire avec application ce qu’elle a demandé à Fatima :
- offrons tous les sacrifices, notamment ceux du carême qui commence, pour la conversion des pécheurs ;
- chaque jour, récitons du mieux possible notre chapelet ou inscrivons-nous dans un rosaire vivant ; (pour s’inscrire, cliquer ICI)
- chaque mois, pratiquons avec ferveur la dévotion réparatrice du premier samedi du mois ;
- renouvelons notre consécration au Cœur Immaculé de Marie (le 22 août par exemple, voir ci-après) ;
- faisons-nous imposer le scapulaire si nous ne le portons pas déjà.
Si tous les lecteurs de Cap Fatima accomplissaient déjà ces cinq pratiques tout au long de l’année 2022, nul doute que notre Mère du Ciel en serait à la fois très heureuse et très honorée.
Relisons aussi la lettre de Pie XI pour bien mesurer la grâce que nous avons d’avoir un pape qui a reconnu Notre-Dame comme patronne de notre pays. Remercions-la de toutes les grâces qu’elle lui a accordées pendant ces cent années ; et demandons-lui les grâces nécessaires pour les cent années à venir. Dans sa lettre, après avoir rappelé que la France est « justement appelée fille aînée de l’Église », le pape rappelle que « ‘‘le royaume de France’’ a été appelé le ‘‘royaume de Marie’’, et cela à juste titre » et explique ensuite longuement pourquoi cette appellation est parfaitement justifiée. Mais, peut-on dire que la France est encore le royaume de Marie aujourd’hui ? Quelle que soit la réponse, prions pour que la France redevienne la fille aînée de l’Église, l’éducatrice des peuples et le royaume de Marie.
Et pour comprendre encore mieux l’importance de la dévotion envers Notre-Dame, relisons le très beau livre de saint Louis Marie Grignion de Montfort : Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge[2]. Dans son introduction, saint Louis‐Marie dit : « C’est par la Très Sainte Vierge que Jésus est venu au monde et c’est encore par elle qu’Il doit régner dans le monde. » Il anticipait en cela ce que la Sainte Vierge dit à la petite Lucie le 13 juin 1917 : « Mon Cœur Immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu. » C’est pourquoi Cap Fatima a choisi pour devise : Sur le chemin du Ciel avec le Cœur Immaculé de Marie.
Allons donc à Jésus par Marie spécialement en cette année 2022
À cette occasion, plusieurs associations et mouvements ont lancé une grande opération construite sur des engagements de prière, de pénitence, d’actions et de consécration, baptisée 100 étoiles pour Marie. (100etoiles.fr). Cette opération propose notamment (toutes les précisions sont données sur le site) :
- la récitation du chapelet, l’offrande de sacrifices et la consécration aux cœurs de Jésus et Marie ;
- des pèlerinages, des consécrations, des illuminations, notamment les 15 août, 22 août et 8 décembre.
Concernant les prières, nous pouvons accomplir toutes les pratiques de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie qui viennent d’être rappelées, en union avec tous ceux qui participeront à l’opération, pour que toutes ces prières obtiennent de Dieu la grâce de retrouver la paix en France et dans le monde.
Concernant les pèlerinages, Cap Fatima n’en organisera pas. Il vous est simplement proposé de participer à l’un de ceux qui seront organisés le 15 août par votre paroisse ou dans votre région.
Concernant la consécration, Cap Fatima propose une consécration au Cœur Immaculé de Marie le 22 août avec une préparation soit de neuf jours, du 13 au 21 août, soit de 33 jours, du 20 juillet au 21 août. (Pour s’inscrire, cliquer ICI)
À cette occasion, implorons Dieu d’éclairer nos évêques pour qu’ils acceptent de renouveler la consécration de la France au Cœur Immaculé de Marie. Le président de la CEF avait formellement refusé de le faire en 2020 (voir lettre de liaison n° 107). Prions pour qu’il revienne sur sa décision.
Enfin, les tristes événements qui se déroulent actuellement en Ukraine nous rappellent que les demandes de Notre-Dame concernant la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie ne sont toujours pas satisfaites (voir l’étude sur ce sujet). En conséquence, le monde n’est toujours pas en paix. Et la guerre est à nouveau aux portes de notre pays. Alors prions, pour que le Saint-Père accepte enfin de consacrer la Russie au Cœur Immaculé de Marie : toute cette année, demandons-le à celle qui est la patronne de notre pays.
Sur les consécrations au Cœur Immaculé de Marie organisées par Cap Fatima
Le nombre de personnes demandant à se consacrer s’étant sensiblement réduit et l’envoi quotidien des méditations prenant beaucoup de temps à programmer, l’organisation de ces préparations va être légèrement modifiée. Désormais, les méditations ne seront plus envoyées chaque jour de la préparation, exception faite des consécrations proposées le 22 août prochain. Pour chaque inscription, il sera simplement envoyé un tableau donnant la liste des méditations, les dates auxquelles les faire et les liens pour les recevoir (voir exemple de tableau en pièce jointe). Chaque jour, il suffit de cliquer sur le lien indiqué pour avoir la méditation. Ce nouveau système présente deux avantages :
- Il est désormais possible de choisir n’importe quelle date : vous ne serez plus limités aux 5 ou 6 dates proposées dans l’année par Cap Fatima.
- Deux préparations sont proposées : une de 33 jours et une de 9 jours.
Pour recevoir le tableau avec les dates et les liens vers les méditations, il suffit de s’inscrire sur le site comme précédemment. (Pour s’inscrire, cliquer ICI).
En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie
Yves de Lassus
[1] La pratique de l’Heure Sainte a été demandée par Notre-Seigneur à Sainte-Marguerite-Marie en 1674 :
Toutes les nuits du jeudi au vendredi, Je te ferai participer à cette mortelle tristesse que J'ai bien voulu sentir au Jardin des Olives, et laquelle tristesse te réduira, sans que tu la puisses comprendre, à une espèce d'agonie plus rude à supporter que la mort. Et, pour M'accompagner dans cette humble prière que Je présentais alors à mon Père parmi toutes mes angoisses, tu te lèveras entre onze heures et minuit, pour te prosterner pendant une heure avec Moi, la face contre terre, tant pour apaiser la divine colère, en demandant miséricorde pour les pécheurs, que pour adoucir en quelque façon l'amertume que Je sentais de l'abandon de mes apôtres, qui M'obligea à leur reprocher qu'ils n'avaient pu veiller une heure avec Moi. (Vie et Œuvre de sainte Marguerite-Marie)
[2] On le trouve facilement à acheter sur internet. Il existe également des versions PDF téléchargeables, notamment une mise en ligne par le diocèse d'Annecy : pour la télécharger, cliquer ICI.