Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Notre-Dame, le 13 juillet 1917
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Méditation pour le 5e mystère joyeux

Tirée des Méditations sur les mystères de notre sainte foi
du vénérable père Du Pont, s. j.

La vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ
à Nazareth jusqu'à l'âge de trente ans

I. — Jésus croissait en sagesse, en âge et en grâce

Considérons, en premier lieu, comment le Sauveur, ainsi que le rapporte saint Luc, croissait durant ce temps-là en sagesse, en âge et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. Il est vrai que Jésus-Christ notre Seigneur, ayant reçu dès le premier moment de sa conception la plénitude de la sagesse et de la grâce, ne pouvait en acquérir davantage ; cependant, il ne laissait pas de croître dans l'exercice des vertus, et de donner de jour en jour des marques plus éclatantes de sagesse et de sainteté : comme le soleil, qui est toujours le même, et dont la clarté ne cesse de croître depuis le commencement jusqu'au milieu du jour.

Il voulut nous faire entendre, par son exemple, combien il désire que ses enfants croissent tous les jours en vertu. Car il y a, entre les enfants du premier Adam et ceux du second, une différence bien digne de notre attention. Ceux-là sont portés au mal dès leur jeunesse ; et, à mesure qu'ils croissent en âge, ils croissent aussi en malice, selon cette parole de David : L'orgueil de ceux qui vous haïssent monte et augmente sans cesse. Ceux-ci, au contraire, aiment la vertu aussitôt qu'ils sont capables de la con­naître. Ils s'accoutument dès le bas âge, dit le prophète Jérémie, à porter le joug de la loi divine ; ils s'élèvent au-dessus d'eux-mêmes, et, oubliant le bien qu'ils ont déjà fait, ils ne pensent qu'à celui qui leur reste à faire. À mesure qu'ils avancent dans la carrière, ils montent de vertu en vertu, jusqu'à ce qu'ils parviennent au sommet de la perfection. Cette faveur singulière, Notre-Seigneur l'accorda à la Vierge sa Mère et à Jean son précurseur, comme nous l'avons dit plus haut ; et il ne la refusa point à d'autres saints illustres qui, ayant commencé à le servir dès leurs plus tendres années, vérifièrent par leurs progrès constants cette parole du Sage : Le sentier des justes est comme une lumière brillante qui s'avance et croît jusqu'au jour parfait.

Mais pour descendre à quelque chose de plus particulier, considérons plusieurs classes de personnes qui commencent à servir Dieu, soit dans leur enfance, soit à toute autre époque de la vie.

1) Les uns, loin d'avancer dans le chemin de la vertu où ils sont entrés, y ont à peine fait quelques pas, qu'ils retournent en arrière. C'est d'eux que le Sauveur parle dans saint Luc, lorsqu'il dit : Celui qui met la main à la charrue et regarde derrière soi, n'est point propre au royaume de Dieu ; et, par conséquent, il ne sera bon qu'à être jeté dans les flammes de l'enfer. Nous devons trembler, si cette menace me regarde, et me rappeler cette autre parole de Jésus-Christ à ses disciples : Souvenez-vous de la femme de Loth. Elle tourna un moment la tête pour contempler l'embrasement de Sodome, d'où elle venait de sortir, et elle fut à l'instant même changée en une statue de sel : aver­tissement terrible pour tous ceux qui manquent de persévérance dans la voie du service de Dieu.

2) D'autres commencent avec ferveur ; mais au lieu de devenir plus fervents de jour en jour, ils se relâchent peu à peu, soit en omettant quelques exercices de piété, soit en n'y apportant pas la même application qu'au commencement. Ils n'ont point encore perdu la grâce de Dieu ; mais ils courent risque de la perdre, et par là, ils exposent leur salut, comme cet évêque d'Éphèse dont il est parlé dans l'Apocalypse. Bien que le Sauveur reconnaisse en lui plusieurs vertus, il lui reproche de s'être relâché de sa première charité, et il ajoute : Souviens-toi de l'état d'où tu es déchu ; fais-en pénitence, et reprends la pratique de tes premières œuvres : si tu y manques, je te déclare que je viendrai bientôt, que je te demanderai compte de toutes tes actions, et que je te dépouillerai de la dignité dont je t'ai revêtu. C'est-à-dire : Sache que perdre sa première ferveur, c'est tomber d'un lieu élevé dans un autre plus bas : si tu ne te relèves de ta chute, tu es indigne de l'honneur auquel je t'ai appelé.

3) Plusieurs commencent et continuent à pas lents, sans désir d'avancer dans la vertu. À l'extérieur, ils paraissent se soutenir ; à l'intérieur, ils deviennent plus faibles chaque jour et finissent le plus souvent par tout abandonner. Car c'est une maxime des maîtres de la vie spirituelle : Dans le chemin du ciel, il est impossible de rester au même point ; ne pas avancer, c'est reculer.

Quatrièmement. Enfin, il en est qui, dès leur entrée dans la carrière, comptant non sur leurs propres forces, mais sur le secours de la grâce, méditent dans leur cœur, comme parle le Psalmiste, sur les moyens qu'ils doivent prendre pour élever leur esprit à Dieu dans cette vallée de larmes, et se perfectionner dans l'accomplisse­ment de sa loi. Puis, bénis du, divin Législateur, ils mettent courageusement en pratique leurs saintes résolutions, et vont de vertu en vertu, jusqu'à ce qu'ils voient le Dieu des dieux dans Sion. Ce sont là les véritables imitateurs de Jésus-Christ, que, nous aussi, nous devons imiter. Rougissons à la pensée que nous sommes tant de fois retournés en arrière dans le chemin de la vertu, soit en nous relâchant de la ferveur avec laquelle nous avions commencé, soit peut-être en nous accoutumant à une vie tiède. Encourageons-nous du moins à être plus fervent à l'avenir ; et demandons cette grâce à Notre Seigneur.

II— Devant quelles personnes et en quelles choses croissait le Seigneur Jésus

1) L'évangéliste saint Luc nous fait remarquer en premier lieu, que le Sauveur du monde croissait devant Dieu et devant les hommes. L'exemple de notre divin Maître nous enseigne que nous avons deux extrêmes à éviter.

Relativement au premier, il se rencontre des hommes fervents, mais indiscrets. À les voir et à les entendre, il leur suffit de croître devant Dieu, sans se mettre en peine des hommes, sans avoir égard à la bonne ou à la mauvaise édification qui peut résulter de leur conduite : comme si celui qui aime Dieu n'était pas obligé d'aimer le prochain, et d'observer, ainsi que parle l'Apôtre, tout ce qui peut servir à l'édification de ses frères. Recherchons, sans doute, et avant tout, le bien de notre âme ; mais nous nous garderons, avec le plus grand soin, de scandaliser les témoins de nos actions.

Le second extrême est celui des hypocrites, ou faux dévots. Leur unique but est de croître devant les hommes. Ils ne négligent rien pour se faire regarder comme de vrais saints, et ils ne tiennent nul compte du véritable avancement, que David appelle le progrès du cœur.

Or Jésus-Christ nous apprend par son exemple que nous devons faire marcher de front ces deux progrès, sans que l'un porte préjudice à l'autre. Proposons-nous d'abord de nous rendre saint aux yeux de Dieu, puis nous nous efforcerons d'édifier les hommes, non pour nous attirer leur estime et leurs louanges, mais afin qu'ils glorifient le Seigneur, et qu'ils avancent eux-mêmes dans le chemin de la vertu. Si, après avoir fait de notre côté ce que nous devons faire, il se trouve des esprits mal disposés qui murmurent ou se scandalisent de notre conduite, nous ne laisserons pas de faire tout notre possible pour croître devant Dieu et devant les hommes de bien : ceux-là seuls méritent le nom d'hommes.

2) Le même évangéliste nous dit que Jésus-Christ croissait en sagesse et en grâce, parce que c'est en ces deux points que consiste le véritable avancement.

Suivant cela, nous devons en premier lieu croître en sagesse, c'est-à-dire dans les actes qui en sont les effets. Ces actes sont la méditation et la contemplation des choses célestes, la prudence dans les actions et dans la conduite des affaires. De plus, l'homme qui est éclairé des lumières de la sagesse apprécie chaque chose à sa juste valeur : il estime par dessus tout les biens éternels, et il fait peu de cas des biens temporels, et ses entretiens sont assaisonnés du sel de la discrétion.

Nous devons, en second lieu, croître en grâce, c'est-à-dire dans l'exercice des vertus qui nous rendent agréables à Dieu et aimables aux hommes. C'est à la pratique de ces vertus que s'appliqua notre divin Sauveur durant tout le temps de sa vie cachée. Son unique occupation était de produire des actes héroïques d'amour de Dieu et de zèle de sa gloire ; de soupirer après le moment de la Rédemption du monde ; de gémir amèrement des offenses commises contre la majesté divine ; de pleurer dans son cœur la perte de tant d'âmes qu'il voyait courir à leur ruine, et de prier sans cesse pour les préserver de la damnation éternelle. Aussi se rendit-il par là si agréable au cœur de son Père, qu'il était l'objet de ses complaisances, comme Dieu le Père le déclare lui-même par la bouche d'un de ses prophètes. Ajoutons qu'il édifiait les hommes par de rares exemples de modestie, d'humilité, de patience, de douceur et de soumission, qui le faisaient aimer de tous ceux qui avaient le bonheur de le voir ou de l'entendre ; car sa conversation n'avait rien de triste, de fâcheux ou de blessant, et jamais il ne lui échappait aucune parole qui pût offenser personne.

3) Enfin, pour nous encourager nous-même à profiter des exemples de notre Sauveur, considérons les fruits précieux qu'en retirait l'heureuse Marie. Sans cesse elle avait les yeux attachés sur ce grand modèle ; à son imitation, elle croissait à chaque instant en sagesse et en grâce, devant Dieu et devant les hommes ; et Jésus prenait un plaisir infini à contempler la sainte émulation de sa divine Mère.

III. — Jésus soumis

Considérons, en troisième lieu, comment durant tout ce temps, Notre-Seigneur, dit saint Luc, était soumis à sa Mère et à saint Joseph, leur obéissant en tout ce qu'ils lui commandaient. Demandons-nous à nous-même quel est celui qui obéit ; en quoi, et de quelle manière il obéit.

1) Celui qui obéit, c'est Dieu même, le Créateur et le Maître souverain de l'univers, à qui le ciel et la terre doivent tout respect et une obéissance absolue. On comprend sans peine que Jésus-Christ, en tant qu'homme, ait obéi au Père éternel : cela était chose de rigueur ; mais ce qu'on ne saurait assez ad­mirer, c'est qu'il ait daigné s'assujettir à sa Mère et à un pauvre artisan, et faire voir en sa personne le Créateur dépendant de ses créatures, le maître soumis à ses serviteurs, et le roi gouverné par ses sujets. Qu'y a-t-il de plus fort pour confondre notre orgueil et notre rébellion ? Ver de terre, comment ne pas te soumettre à l'homme pour Dieu, quand Dieu, pour l'amour de toi, se soumet aux hommes ? Dieu obéit à la voix de l'homme, et toi, homme misérable, tu refuses d'obéir à la voix de Dieu ?

2) Jésus obéissait dans les travaux les plus obscurs qui se présentent journellement dans l'atelier d'un charpentier ; il aidait aussi sa Mère dans les détails du ménage : ainsi voyons-nous les enfants remplir l'office de serviteur dans la maison de leurs parents, lorsqu'ils sont pauvres. Or, il s'acquittait de tout avec une humilité, une exactitude, une diligence et une allégresse incomparables, n'omettant rien de ce que requiert l'obéissance parfaite. C'est en effet le propre de cette vertu d'embrasser également ce qui est grand et ce qui est petit, ce qui est facile et ce qui est difficile, ce qui est glorieux et ce qui est méprisable. Car depuis que Dieu lui-même s'est humilié jusqu'à obéir dans les choses les plus basses, rien ne semble petit à une âme obéissante, tout lui paraît grand dans la maison du Seigneur, dès que le Sei­gneur l'ordonne. Il suffit que Dieu commande, pour qu'il soit honorable d'obéir. Ainsi l'archange Raphaël tenait à honneur de rendre au jeune Tobie les plus simples services, par la seule raison que telle était la volonté de Dieu.

3) Concluons de ce qui précède que l'excellence de la vie spirituelle consiste moins à faire des œuvres éclatantes par elles-mêmes, comme à prêcher, à gouverner, qu'à exécuter ce que Dieu veut, quand ce serait ce qu'il y a au monde de plus vil : pourvu toutefois que l'on s'en acquitte d'une manière relevée, c'est-à-dire avec un ardent amour de Dieu, avec une intention pure de sa gloire, avec promptitude et joie de cœur, enfin, avec un fervent désir de plaire à la majesté divine. C'est à quoi nous exhorte le Sage, lorsqu'il dit : Faites excellemment toutes vos œuvres de sorte qu'elles paraissent excellentes aux yeux de Dieu. Assurément, si nous considérons avec quel esprit de sainteté agissait le Sauveur des hommes, nous reconnaîtrons qu'il méritait autant en sciant le bois dans l'atelier de Joseph, qu'en évangélisant les peuples et en opérant -des miracles. De même, l'auguste Marie n'était pas moins agréable aux yeux du Tout-Puissant lorsqu'elle maniait le fuseau, que lorsqu'elle servait son divin Fils ou souffrait pour sa cause. — Nous devons donc nous efforcer d'imiter ces deux modèles, si nous voulons arriver par une voie sûre et abrégée à une haute perfection.

IV. — Jésus artisan

Considérons, en quatrième lieu, que Jésus-Christ notre Seigneur exerça jusqu'à l'âge de trente ans le métier de charpentier, comme le fait conjecturer ce que disaient de lui les habitants de Nazareth, selon saint Marc : N'est-ce pas le charpentier, le Fils de Marie ? Examinons ici les raisons qui portèrent le Verbe incarné à embrasser cet état, et à ne point l'abandonner même après la mort de saint Joseph, supposé que ce saint mourût avant que Jésus eût accompli sa trentième année.

1) Ce fut pour fuir l'oisiveté, nous donner l'exemple du travail et nous apprendre à être toujours occupés : car l'oisiveté, dit le Sage, est l'école de tous les vices.

2) Ce fut encore pour montrer qu'il ne prétendait pas s'exempter de la malédiction que Dieu lança contre le premier homme, lorsqu'il lui dit : Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front. Il ne vécut en effet durant tout ce temps-là que du travail de ses mains, et c'est à son exemple que saint Paul et plusieurs autres saints ont voulu travailler pour subvenir à leur subsistance.

3) Ce fut enfin pour pratiquer l'humilité dans un genre de vie méprisable aux yeux des mondains orgueilleux. Car les hommes et les parents mêmes de Jésus ignoraient qu'il avait choisi cet état par un effet de sa volonté, comme font quelque­fois des gens instruits et de condition, auxquels un art mécanique sert d'occupation ; mais tous croyaient que c'était par nécessité et pour gagner sa vie. Aussi les personnes riches et nobles n'avaient‑elles pas pour lui plus d'égard que l'on n'en a communément pour un simple artisan.

Ces réflexions devront exciter en nous des sentiments d'admira­tion accompagnés d'un vif désir d'imiter ce que nous admirons. Méditons attentivement avec quel esprit le Fils de Dieu s'appliquait à son emploi, travaillant du corps et priant du cœur ; et efforçons-nous de faire avec les mêmes intentions divines toutes nos œuvres extérieures. Nous pourrons encore jeter les yeux sur ces vaillants et religieux guerriers que l'Écriture loue en ces termes : Leur cœur priait tandis que leurs mains combattaient, et ils remportèrent ainsi sur les ennemis d'Israël de glorieuses victoires. Il est facile, écrit saint Augustin à ses solitaires, d'allier avec le travail des mains la prière de la langue et du cœur.

V. — Jésus caché pendant trente ans

1) Considérons, en cinquième lieu, comment Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui possédait en lui tous les trésors de la sagesse et de la science divines, toutes les grâces et tous les dons célestes, qui avait le pouvoir de faire des miracles comme ceux que l'on verra dans la suite, voulut nous donner un exemple de la plus étonnante humilité, en ensevelissant dans un profond silence, durant l'espace de trente années, tant de qualités mer­veilleuses, naturelles et surnaturelles. En effet, il s'abstint con­stamment de prêcher, d'enseigner, de fréquenter les écoles, de se trouver aux assemblées des docteurs, comme on peut l'inférer de ces paroles des Juifs rapportées par saint Jean : Comment celui-ci sait-il les Écritures, puisqu'il ne les a jamais apprises ? Il n'y avait pas jusqu'à ses proches qui ne le tinssent pour un ignorant. Aussi quand ils l'entendirent parler en public, ils voulurent, nous apprend l'évangéliste saint Marc, se saisir de lui, jugeant qu'il était devenu fou, ou frénétique, ou démoniaque, et ne pouvant se persuader que de telles paroles et de telles œuvres fussent celles d'un homme qu'ils avaient toujours vu jusqu'alors exercer le métier de charpentier.

2) Considérons que Jésus caché est pour nous une source d'importantes leçons : voici les principales.

Dérober aux yeux des hommes les dons de Dieu, lorsqu'il n'est point nécessaire de les publier pour sa gloire. Nous défier de nous-mêmes lorsqu'il nous vient la pensée de les découvrir avant le temps, dans l'intention peut-être de nous attirer des louanges ; mais plutôt être bien aises de rester inconnus, et même de passer pour insensés, si Dieu le permet ainsi. Jeter avant tout de profondes racines dans l'humilité et dans l'amour du silence, par la raison que ce sont là les exemples que nous a laissés notre Rédempteur. Son zèle immense pour le salut des âmes ne peut l'obliger à parler avant le jour et l'heure qu'il s'était marqués. Sans aucun doute, il pouvait commencer sa prédication à l'âge de vingt-cinq ans et même plus tôt ; il ne le fit point ; il jugea plus convenable de nous enseigner, par la pratique de la mor­tification et du silence, à marcher dans le chemin assuré de l'humilité.

Il voulut aussi nous faire connaître que nul ne doit s'ingérer dans le ministère redoutable de la parole avant d'avoir atteint l'âge parfait ; avant d'avoir appris dans la retraite ce qu'il doit enseigner aux autres, et acquis un fonds suffisant d'humilité pour paraître en public, sans être en danger de s'enorgueillir.

Enfin, ce n'est pas sans mystère que le Fils de Dieu qui ne devait prêcher que trois ans, en passa trente dans le silence, et n'employa à instruire les peuples que la dixième partie du temps qu'il était demeuré dans la solitude. Il nous fait voir par-là que nous devons consacrer aux exercices de l'humilité, d'où dépend notre progrès spirituel, un temps beaucoup plus considérable qu'aux fonctions extérieures qui regardent le prochain, si nous voulons être en état de travailler au bien de nos frères, sans nous nuire à nous-mêmes.

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