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Voici le fac-similé du passage d'un troisième mémoire de sœur Lucie concernant ce point :
Et dans le quatrième mémoire, sœur Lucie redit exactement la même chose.
Le 13 juillet, la demande ne fut exprimée au futur. Mais douze ans en plus, le 13 juin 1929, à Tuy Notre-Dame apparut à Lucie dans la chapelle du couvent des sœurs Dorothée où elle faisait son noviciat, et lui dit :
Le moment est venu où Dieu demande au Saint-Père de faire, en union avec tous les évêques du monde, la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé. Il promet de la sauver par ce moyen. Elles sont tellement nombreuses les âmes que la justice de Dieu condamne pour des péchés commis contre moi, que je viens demander réparation. Sacrifie-toi à cette intention et prie.
Un an plus tard, dans une lettre datée du 29 mai 1930, Lucie confia à son confesseur, le père Gonçalvès :
Le bon Dieu promet de mettre fin à la persécution en Russie, si le Saint-Père daigne faire, et ordonne aux évêques du monde catholique de faire également, un acte solennel et public de réparation et de consécration de la Russie aux très Saints Cœurs de Jésus et de Marie, Sa Sainteté promettant, moyennant la fin de cette persécution, d’approuver et de recommander la pratique de la dévotion réparatrice.
Quelques jours plus tard, le 12 juin 1930, son confesseur lui ayant demandé des précisions, elle répondit en des termes identiques : « faire et ordonner aux Évêques du monde catholique de faire également, un acte solennel et public de réparation et de consécration de la Russie aux Saints Cœurs de Jésus et de Marie. »
Fait étonnant : alors que la demande n’était encore connue que de sœur Lucie et de son confesseur, le pape Pie XI, le 19 mars 1930, organisa à Saint-Pierre de Rome une cérémonie en réparation « pour tant et de si criminelles offenses au divin Cœur de Jésus » commises en Russie et il invitait « tous ses frères de l’épiscopat catholique » à s’unir à cette cérémonie. De plus, le 30 juin suivant, le pape décida que les prières après la messe prescrites par Léon XIII seraient désormais dites pour la conversion de la Russie.
Quelques années plus tard, dans une lettre datée du 18 mai 1936, Lucie donna les raisons de cette consécration : « Je Lui [Notre-Seigneur] demandais pourquoi il ne convertissait pas la Russie sans que sa Sainteté fasse cette consécration : — Parce que je veux que toute mon Église reconnaisse cette consécration comme un triomphe du Cœur Immaculé de Marie, pour ensuite étendre son culte et placer, à côté de la dévotion à mon Divin Cœur, la dévotion à ce Cœur Immaculé. »
L’année suivante, l’évêque de Leiria, Mgr da Silva, écrivit au pape :
Cette religieuse me prie de communiquer à votre Sainteté, que, selon une révélation céleste, le bon Dieu promet de mettre fin à la persécution en Russie, si votre Sainteté daigne faire et ordonner à tous les évêques du monde catholique de faire également, un acte public et solennel de réparation et de consécration de la Russie aux Très Saints Cœurs de Jésus et de Marie, et s’il daigne aussi approuver et recommander la pratique de la dévotion réparatrice.
Le 24 octobre 1940, sœur Lucie écrivit elle-même au pape Pie XII, en citant très exactement la phrase du secret du 13 juillet et la phrase du 13 juin 1929.
Un peu plus tard, au père Jongen, qui lui demandait en février 1946 : « Qu’a demandé Notre-Dame ? », elle répondit : « La consécration de la Russie par le pape en union avec tous les évêques du monde entier. »
Vers cette époque, sœur Lucie eut également un entretien avec un dominicain américain, le père McGlynn, au cours duquel il lui lut un texte des deux premières parties du secret. Quand il lut « Je demande la consécration du monde… », sœur Lucie l’arrêta en disant : « Non ! Pas le monde ! La Russie ! La Russie ! Notre-Dame a demandé que le Saint-Père consacre la Russie à son Cœur Immaculé et qu’il commande aux évêques, à tous les évêques, de le faire aussi en union avec lui au même moment ».
Enfin, le 14 mai 1982, au cours d’un entretien en présence de Mgr Hnilica, elle précisa que Dieu voulait « la consécration de la Russie et uniquement de la Russie, sans aucune adjonction », car « la Russie est un immense territoire bien circonscrit, et sa conversion se remarquera, apportant ainsi la preuve de ce qu’on peut obtenir par la consécration au Cœur Immaculé de Marie ».
Ainsi, toute sa vie, sœur Lucie non seulement affirma que Notre-Dame avait demandé la consécration de la Russie et uniquement de la Russie, mais elle donna les raisons de cette volonté du Ciel.
Il est exact que le Ciel a également demandé la consécration du monde au Cœur Immaculé ; nous verrons dans quelles circonstances dans la prochaine lettre. Mais, aujourd’hui, retenons que ce qu’a demandé Notre-Dame en juillet 1917 et en juin 1929, c’est la consécration de la seule Russie sans aucune autre adjonction.
En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus
Président de Cap Fatima 2017
Informations diverses
À la suite de plusieurs demandes, nous avons commencé à mettre sur le site différents documents écrits par sœur Lucie, notamment une version PDF de ses mémoires trouvée sur internet. Petit à petit, nous mettrons aussi des versions web de ces documents.
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