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Lettre de liaison n° 109 (3 juillet 2020)
Chers amis,
Il aura donc fallu attendre presque 27 ans pour que sœur Lucie, à la demande de son évêque, mette par écrit le troisième point du secret et le lui transmette. Mais après l’avoir reçu, Mgr da Silva refusa de le lire et le mit dans son coffre (voir précédente lettre de liaison). Plusieurs fois, Mgr da Silva tenta de s’en défaire et proposa au patriarche de Lisbonne de le recevoir. Mais celui-ci ne le voulut point. Le secret resta ainsi douze ans dans le coffre de l’évêché de Leiria.
Le transfert du secret à Rome
Vers la fin de 1956 (ou peut-être au début de 1957), le Saint-Office demanda à avoir une copie de tous les documents sur Fatima. L’ordre fut transmis à Mgr da Silva par le nonce apostolique de Lisbonne, Mgr Cento. L’évêque de Leiria chargea alors son auxiliaire, Mgr Venancio, de faire photocopier tous les documents en sa possession par une maison d’édition de Lisbonne.
Mais le secret lui-même posait une difficulté. En effet, il était sous enveloppe et ne pouvait donc pas être photocopié. Mgr da Silva demanda alors à Mgr Cento s’il fallait aussi envoyer le secret. Mgr Cento lui répondit : « Naturellement ! Le secret aussi ! Surtout le secret ! ». Mgr Venancio dit alors à son évêque : « Écoutez, Monseigneur, vous avez là le secret, vous pouvez le lire ; Lucie vous a dit que vous pouviez le lire. Ouvrez-le ! Nous en prendrons une photocopie. C’est la dernière occasion que nous avons. » Malheureusement, Mgr da Silva refusa : « Non, cela ne m’intéresse pas. C’est un secret, je ne veux pas le lire. » Mgr Venancio fit une nouvelle tentative un peu plus tard, mais n’eut pas plus de succès. Alors, avant d’aller porter les copies des écrits de sœur Lucie au nonce apostolique, Mgr Venancio prit l’enveloppe contenant le secret et tenta de regarder ce qu’elle contenait en la tenant à la lumière. Le 13 février 1984, le frère Michel de la Sainte Trinité put rencontrer Mgr Venancio et lui demander ce qu’il avait pu observer. Voici ce qu’il apprit :
Une fois seul chez lui, Mgr Venancio prit la grande enveloppe du secret et essaya de voir, par transparence, quel en était le contenu. Dans la grande enveloppe de l’évêque, il discerna une enveloppe plus petite, celle de Lucie, et à l’intérieur une feuille ordinaire, avec trois quarts de centimètre de marge de chaque côté. Il prit soin de noter la taille de tout cela. L’ultime secret de Fatima est donc écrit sur une petite feuille de papier.
Un autre document donne de précieuses précisions sur ce qu’a pu observer Mgr Venancio :
Le Service des études et de la diffusion du sanctuaire de Fatima (SESDI) possède, depuis juillet 1982, dans ses archives, un document manuscrit de Monseigneur Joào Pereira Venancio dans lequel il raconte exactement ce qu’il a vu en transparence, avant de remettre l’enveloppe à la nonciature. Le Père Luciano Cristino a consenti à nous révéler ce document inédit qui, en plus du manuscrit de l’ancien évêque de Leira, inclut également deux feuilles découpées de l’exacte mesure des deux enveloppes en question. Voici la retranscription du texte :
« J’ai remis la lettre à la nonciature à 12 heures le 1er mars 1957. Le papier plus grand correspond à la taille de l’enveloppe extérieure, avec la date du 8/12/1945 [14,5 x 22 cm]. Le second papier correspond à celle qui a été vu à l’intérieur par transparence [12 x 18 cm]. La lettre - qui pouvait être vu également par transparence -, elle, est d’un format un peu plus petit, à 7,5 mm de la partie supérieure et du côté droit. Sur les autres côtés, elle s’ajuste à la taille de l’enveloppe intérieure. L’enveloppe externe avait, au dos, le cachet de Monseigneur José en cire rouge. Par transparence, on ne voyait rien à l’intérieur, mais on devinait qu’il y avait de la cire sur les quatre coins.
Leira, le 1er mars 1957. Joào, évêque auxiliaire. »
D’autres témoignages confirment également cette partie de l’histoire du secret. Voici, par exemple, ce que dit le père Alonso :
Nous pouvons assurer que le document [le secret], jusqu'à fin février 1957, est encore à la curie de Leiria et que dans la seconde quinzaine de mars, il a déjà été remis à Monseigneur le Nonce Apostolique à Lisbonne. (…) C’est une chose bien connue qu’au début de l’année 1957, la Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi [En toute rigueur, à cette date, il s’agissait encore du Saint-Office] demanda à la Curie de Leiria l’envoi en photocopie de tous les écrits de sœur Lucie. De cette date sont les travaux de photocopie assez importants que l’on conserve dans les archives de Leiria.
Deux types de documents d’importance inégale furent donc envoyés au Vatican : une copie des écrits de sœur Lucie, ce qui nécessita d’importants travaux de reproduction, et l’enveloppe cachetée sur laquelle Mgr da Silva avait écrit : « Cette enveloppe, avec son contenu, sera remise à son Éminence, le cardinal Don Manuel, patriarche de Lisbonne, après ma mort. Leiria, le 8 décembre 1945 », enveloppe contenant elle-même l’enveloppe cachetée à la cire par sœur Lucie et à l’intérieur de laquelle elle avait placé le secret.
C’est ce qui explique probablement qu’il y eut deux accusés réception par Rome. En effet, d’après le père Alonso, la curie de Leiria reçut un accusé de réception daté du 16 avril 1957. Quant à lui, le dossier du Vatican sur le message de Fatima, diffusé le 26 juin 2000, indique : « L'enveloppe scellée fut gardée d'abord par l'évêque de Leiria. Pour mieux conserver le "secret", l'enveloppe fut remise le 4 avril 1957 aux archives secrètes du Saint-Office. Sœur Lucie en fut avertie par l'évêque de Leiria. » Il y eut donc probablement deux envois.
Ce qui est certain, c’est qu’il y eut deux types de documents : d’une part les photocopies des écrits de sœur Lucie, d’autre part l’enveloppe contenant le secret.
La réaction des papes
Le paquet probablement assez volumineux contenant la copie des écrits de sœur Lucie fut confié aux archives du Saint-Office. Quant au secret lui-même, Pie XII, en tant que préfet du Saint-Office, le conserva dans son bureau personnel, à l’intérieur d’un petit coffre de bois, portant la mention Secretum Sancti Officii (Secret du Saint-Office). Le secret y resta jusqu'à sa mort, sans qu’il en prit connaissance.
Après l’élection de Jean XXIII, Paris-Match publia un reportage de Robert Serrou montrant une photo de ce coffre. En 1985, Robert Serrou précisa au frère Michel de la Sainte Trinité :
En réponse à votre lettre du 5 janvier 1985, je peux vous confirmer que j’ai bien effectué un reportage dans l’appartement de Pie XII le 14 mai 1957, en fin de matinée, c’est-à-dire un petit peu plus d’un an avant la mort de ce pape. (…) Il est exact que mère Pascalina m’a bien dit en me montrant un petit coffret portant une étiquette avec la mention “Secret du Saint-Office”: « Il y a là-dedans le troisième Secret de Fatima. »
Je crois pouvoir vous dire qu’il n’y a aucun doute sur la véracité de l’information de la religieuse.
Jean XXIII fut le premier pape à lire le secret. D'après le dossier du Vatican, il le fit de la façon suivante :
Selon des notes d'archives, en accord avec le cardinal Alfredo Ottaviani, le 17 août 1959, le commissaire du Saint-Office, le père Pierre-Paul Philippe, op, porta à Jean XXIII l'enveloppe contenant la troisième partie du « secret de Fatima ». Sa Sainteté, « après certaines hésitations », dit : « Attendons, je prierai. Je vous ferai savoir ce que j'ai décidé ».
À la date du 17 août, on lit effectivement sur l’agenda de Jean XXIII, qui était alors à Castelgandolfo :
Audience : P. Philippe, commissaire du S.O. [Saint-Office], qui me porte la lettre contenant la troisième partie du secret de Fatima. Je me réserve de la lire avec mon confesseur.
D'après Mgr Capovilla, le secrétaire de Jean XXIII, la lecture eut lieu un vendredi, probablement le vendredi suivant le 17 août, soit le 21 août 1959. Vingt ans plus tard, dans un entretien accordé au journaliste Marco Tosatti et publié dans La Stampa, Mgr Capovilla donna quelques précisions sur la façon dont se fit cette lecture :
Après avoir parlé avec tous, Jean XXIII me dit : « Écrivez ». Et j’écrivis sous sa dictée : « Le Saint-Père a reçu ce document des mains de Monseigneur Philippe. Il décida de le lire le vendredi, en présence de son confesseur. Ayant noté la présence d’idiomes difficiles à comprendre, il fit appeler Monseigneur Tavarès qui traduisit le texte. Il le fit lire également à ses plus proches collaborateurs. Finalement, il décida de le remettre dans l’enveloppe en disant : "Je ne ferai aucun commentaire". » Et il maintint le silence sur ce qui pourrait être ou ne pas être une manifestation divine.
Paul VI lut le secret trois jours après son élection. Voici ce qu’en dit le dossier du Vatican :
Paul VI lut le contenu avec le Substitut, Monseigneur Angelo dell'Acqua, le 27 mars 1965, puis renvoya l'enveloppe aux Archives secrètes du Saint-Office, décidant de ne pas publier le texte.
Cette information fut confirmée six ans plus tard. En effet, le 5 juillet 2006, Solideo Paolini, un jeune journaliste catholique qui faisait une étude sur Fatima, rendit visite à Mgr Capovilla. Après cet entretien, ce dernier lui communiqua une note qu’il avait rédigée en 1967.
FATIMA
Note réservée de LF Capovilla
17 mai 1967
Le jeudi 27 juin 1963, j’étais de service dans l’antichambre du Vatican. Paul VI, dans la matinée, recevait parmi d’autres, le cardinal Fernando Cento (qui était nonce apostolique au Portugal) et peu après l’évêque de Leiria, Monseigneur Jean Pereira Venancio. En partant, l’évêque demanda "une bénédiction spéciale pour sœur Lucie".
Il est évident que durant l’audience, ils parlèrent de Fatima. En fait, dans l’après-midi, le substitut [du secrétaire d’État], Monseigneur Angelo dell’Acqua me téléphona Via Casilina (j’étais provisoirement l’hôte des Petites Sœurs des Pauvres) :
— Je cherche l’enveloppe de Fatima. Savez-vous où elle est conservée ?
— Elle est dans le tiroir de droite du bureau qu’on appelle Barbarigo (1), dans la chambre du pape.
Une heure après, dell’Acqua me rappelle :
— Tout est clair. L’enveloppe a été trouvée.
Vendredi matin (28 juin) entre deux audiences, Paul VI me demanda :
— Comment se fait-il que sur l’enveloppe il y a votre nom (de Capovilla) ?
— Jean XXIII me demanda d’écrire une note à propos des conditions dans lesquelles l’enveloppe était arrivée entre ses mains avec les noms de tous ceux à qui il avait pensé qu’il devait la faire connaître.
— A-t-il fait quelque commentaire ?
— Non. Rien sauf ce que j’ai écrit sur l’enveloppe extérieure : « Je laisse à mes successeurs le soin de commenter ou de décider. » (2)
— Plus tard, est-il revenu sur le sujet ?
— Non, jamais. Toutefois, la dévotion envers Fatima resta très vive chez lui.
(1) Ainsi appelé, parce qu’ayant appartenu à S. Grégoire Barbarigo. Le pape l’avait reçu en don du Comte Della Torre (1960).
(2) Voir note jointe de l’agenda de Jean XXIII, 10 novembre 1959.
La note reproduit ensuite la note manuscrite de Jean XXIII en date du 10 novembre 1959 résumant son entrevue avec Mgr Cento,
Pour Jean-Paul II, les dates de la lecture du secret diffèrent selon les sources. Joaquin Navarro-Valls, le porte-parole du Vatican, déclara à l’Associated Press le 13 mai 2000 que Jean-Paul II lut le secret dans les jours suivants son élection. Mais dans la présentation du dossier du Vatican, Mgr Bertone affirme : « Pour sa part, Jean-Paul II a demandé l'enveloppe contenant la troisième partie du "secret" après l'attentat du 13 mai 1981. »
Les révélations du cardinal Bertone
Début mai 2007, en réponse à un livre publié l’année précédente par Antonio Socci et affirmant que le troisième secret n’avait pas été complètement révélé, le cardinal Bertone, secrétaire d’État, publia un livre La dernière voyante de Fatima et participa le 31 mai 2007 à l’émission Porte à porte de la chaîne de télévision italienne Rai Uno. À cette occasion, le cardinal présenta un feuillet sur lequel, disait-il, sœur Lucie avait écrit le troisième point du secret. (La chaîne italienne a récemment arrêté de mettre en ligne cette émission, mais vous pouvez encore la voir sur la page facebook suivante : cliquer ICI. Dans l’analyse qui suit, les instants de chaque séquence sont indiqués entre parenthèses.)
Le cardinal commença par montrer une enveloppe (1 mn) contenant une traduction du secret en italien réalisée en 1967. Puis il montra l’enveloppe dans laquelle Mgr da Silva avait mis le secret (1 mn 25) et sur laquelle il avait écrit : « Cette enveloppe, avec son contenu, etc. » Cette enveloppe est bien connue puisque le magazine Life put la photographier du vivant de Mgr da Silva (voir précédente lettre de liaison).
De cette enveloppe, le cardinal tira une deuxième enveloppe sur laquelle était écrit de la main de sœur Lucie le nom de Mgr da Silva (1 mn 40). De cette enveloppe, le cardinal en tira une troisième (2 mn 05) avec trois cachets de cire au dos (2 mn 15) et sur laquelle était écrit de la main de sœur Lucie (2 mn 20) :
Par ordre exprès de Notre-Dame, cette enveloppe pourra seulement être ouverte en 1960, par son Excellence Révérendissime Monseigneur le cardinal patriarche de Lisbonne ou par son Excellence Révérendissime Monseigneur l’Évêque de Leiria.
De cette troisième enveloppe, le cardinal retira une quatrième enveloppe (2 mn 37) portant la même mention que sur la troisième (2 mn 40), toujours écrite de la main de sœur Lucie et également avec trois cachets de cire au dos (3 mn 20). Enfin de cette quatrième enveloppe, il sortit un feuillet plié en quatre (3 mn) sur lequel le cardinal affirma qu’était écrit le troisième secret de Fatima.
Les mentions figurant sur les deux dernières enveloppes montrent que se sont bien deux enveloppes différentes. En effet, comme toute mention manuscrite, les mots ne sont pas exactement placés au même endroit. Ainsi par exemple, le mot "senhora" qui est au début de la deuxième ligne sur la troisième enveloppe, se trouve placé à la fin de la première ligne sur la quatrième.
De même, les trois cachets de cire ne sont pas exactement au même endroit et n’ont pas la même forme sur les deux enveloppes.
Ces enveloppes les unes dans les autres avec des mentions de la main de sœur Lucie constituent un fait totalement nouveau dans l’histoire de Fatima. Pour la première fois, on apprenait que le secret avait été mis par sœur Lucie dans trois enveloppes placées les unes dans les autres. C’est une chose passée totalement inaperçue de tous ceux qui ont étudié la question, et qui posent de graves questions.
Le nombre d’enveloppes
Tout d’abord, pourquoi sœur Lucie mit elle le secret dans trois enveloppes les unes dans les autres alors qu’elle prit la précaution de faire remettre l’enveloppe en mains propres à Mgr da Silva par Mgr de Gurza ? Jamais de sa vie, sœur Lucie n’a laissé entendre une telle chose. Dans la lettre à Mgr da Silva du 9 janvier 1944, elle écrivit : « (Le texte) est cacheté dans une enveloppe et celle-ci est dans les cahiers. »
Ensuite, lorsque Mgr Venancio tenta de voir par transparence ce que contenait l’enveloppe de l’évêque, « dans la grande enveloppe de l’évêque, il discerna une enveloppe plus petite, celle de Lucie, et à l’intérieur une feuille ordinaire, avec trois quarts de centimètre de marge de chaque côté. » Comment Mgr Venancio a-t-il pu ne voir qu’une enveloppe à l’intérieur de l’enveloppe extérieure s’il y en avait trois en réalité ? Comment n’a-t-il pas remarqué qu’il y avait du texte sur les enveloppes ? Et surtout comment a-t-il pu mesurer, par transparence à travers quatre enveloppes les unes dans les autres (celle de l’évêque et les trois de sœur Lucie), la taille des marges de la feuille écrite par sœur Lucie, laquelle était de plus pliée en quatre ?
Enfin, dans le livre que le cardinal avait publié trois semaines plus tôt, à la question de Guiseppe De Carli lui demandant : « En fait, il n’y avait pas une mais deux enveloppes », il avait répondu :
Oui. Une première enveloppe sur laquelle était écrit « Troisième partie du secret » et, à l’intérieur de celle-ci, une autre enveloppe de sœur Lucie, portant la date « 1960 ». (…) Dans l’enveloppe intérieure se trouvent les quatre petites pages écrites par sœur Lucie.
Il y a là une contradiction manifeste : ni le nombre d’enveloppes, ni les mentions figurant sur les enveloppes ne correspondent à ce qu’il dira trois semaines plus tard au cours de l’émission Porte-à-porte.
Autre question : Si ces enveloppes ont été ouvertes par Jean XXIII en 1959 lorsqu'il prit connaissance du secret, pourquoi Mgr Capovilla n’a-t-il jamais dit qu’il y avait trois enveloppes les unes dans les autres ?
La taille des enveloppes et les cachets de cire
Le cardinal Bertonne mentionna la taille de la dernière enveloppe : 9 cm x 14 cm, alors que la taille de l’enveloppe intérieure mesurée par Mgr Venancio est de 12 cm x 18 cm. Il ne s’agit donc pas des mêmes enveloppes.
En outre, Mgr Venancio sentit à travers l’enveloppe de Mgr da Silva que sur l’enveloppe de sœur Lucie, il y avait un cachet de cire aux quatre coins. Or sur les deux enveloppes présentées par le cardinal Bertone, il n’y que trois cachets de cire. Comment Mgr Venancio a-t-il pu se tromper ainsi ?
Les mentions sur les enveloppes
D'après le dialogue entre Paul VI et Mgr Capovilla rapporté dans la note citée précédemment, sur l’enveloppe extérieure, il y a le nom de Mgr Capovilla et la phrase : « Je laisse à mes successeurs le soin de commenter ou de décider. » Or l’enveloppe extérieure présentée par le cardinal Bertone ne porte ni le nom de Mgr Capovilla, ni la phrase qu’il écrivit à la demande de Jean XXIII.
Voici un tableau comparatif des différentes informations sur les enveloppes :
Cette histoire d’enveloppes les unes dans les autres est donc totalement invraisemblable et pose de très nombreuses questions. Pourquoi le cardinal n’en a-t-il pas parlé plus tôt ? Et quand il est allé voir sœur Lucie, lui a-t-il montré une ou trois enveloppes ?
De plus, la mention écrite par sœur Lucie sur les troisième et quatrième enveloppe est contradictoire avec ce qu’elle précisa à Mgr da Silva, à savoir qu’il pouvait lire de secret tout de suite s’il le voulait, mais qu’il n’était pas obligé de le faire (voir précédente lettre de liaison). Nous reviendrons sur ce point dans la prochaine lettre de liaison.
En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus
Premiers samedis du mois
N’oublions pas : demain est un premier samedi du mois.
Nous reprenons une nouvelle série de méditations, cette fois-ci à partir des méditations de dom Guéranger dans L’année liturgique. Les autres méditations (celles du père Dupont ou de dom Delatte) sont toujours disponibles sur le site à la page Premiers samedis/Méditations.