- Affichages : 17703
Lettre de liaison n° 10 - 13 septembre 2015
Chers amis,
La cinquième apparition du 13 septembre 1917 n’est sans doute pas la plus célèbre des apparitions de Fatima. En effet, Notre-Dame n’y donna aucun enseignement nouveau : elle ne fit que répéter deux points déjà annoncés plusieurs fois lors des précédentes apparitions : « Continuez à réciter le chapelet pour obtenir la fin de la guerre. (...) En octobre, je ferai le miracle pour que tous croient. »
Cette apparition pourrait presque être qualifiée de banale. Mais elle ne l’est absolument pas, bien au contraire. En effet, elle fût entourée d’un nombre de signes encore plus grand que pour les apparitions précédentes. Autant le dialogue est simple, autant les manifestations extérieures sont impressionnantes.
En premier lieu, le nombre de témoins fut considérable. Environ 18 000 le 13 août, ils furent entre 25 à 30 000 le mois suivant, et ceci quatre mois seulement après la première apparition. Auparavant, jamais une telle affluence n’avait été observée pour assister à une apparition.
Mais plus que le nombre de témoins, ce sont les phénomènes extérieurs qui constituent le caractère proprement extraordinaire de cette apparition. Tout d’abord, tous les signes des précédentes apparitions se reproduisirent : l’éclair, le coup de tonnerre, le petit nuage, les branches du chêne vert légèrement ployées, les murmures entendus lorsque la Sainte Vierge parlait, les modifications de la lumière du jour, le rafraîchissement de la température et la teinte de toutes les couleurs des objets environnants. (Voir le témoignage de Maria Carreira dans la lettre de liaison n°8 du 13 août 2015). Mais il y eut aussi plusieurs phénomènes nouveaux.
Tout d’abord, un globe lumineux se déplaça majestueusement dans l’espace, dans un ciel parfaitement bleu et sans aucun nuage. Et une nuée semblable à un encensement se forma et disparut trois fois de suite au-dessus du chêne-vert. Voici la description qu’en fit le chanoine Barthas (Fatima, Merveille du XXe siècle, p. 127 & 128) :
Une nuée, agréable à voir, se forma autour de l’arc rustique qui dominait le petit tronc d’arbre déchiqueté. Se levant du sol, elle grossit et s’éleva dans l’air jusqu’à atteindre une hauteur de cinq ou six mètres puis elle s’évanouit comme une fumée qui se dissipe au vent. Quelques instants après, des volutes analogues se formèrent et se dissipèrent de la même manière. Et encore une troisième fois. Tout se passa comme si des thuriféraires invisibles encensaient liturgiquement la Vision. Les trois “encensements” durèrent ensemble tout le temps de l’apparition, c’est-à-dire de dix à quinze minutes.
Ensuite, il y eut une pluie mystérieuse de flocons s’évanouissant en arrivant au sol, phénomène qui se reproduisit les 13 mai 1918 et 13 mai 1924. Voici ce que raconta un témoin :
On voit très haut, de toutes petites formes blanches comme la neige, traverser l’air dans la direction de l’Est vers l’Ouest. On dirait des colombes, mais on voit clairement que ce ne sont pas des oiseaux. Sur la colline, à l’Ouest, se tenait le R. Père Joaquim Ferreira Gonçalvès das Neyes, curé de Santa Catarina da Serra... Je me tourne vers lui et lui demande s’il voit quelque chose. Il me répond que non. Je lui indique la direction, et tout de suite il me déclare qu’il voyait aussi. (Frère Michel de la Sainte Trinité, dans Toute la vérité sur Fatima, tome I, p. 274)
Or le curé de Santa Catarina était un témoin peu suspect de complaisance envers les apparitions, car il avait mis ses paroissiens en garde contre elles, en leur disant : « Le démon se camoufle en ange de lumière. »
Mais le plus étonnant est peut-être l’inégalité des assistants dans la perception de tous ces phénomènes. Alors que le 13 août tous les témoins avaient pu les voir, le 13 septembre, environ un tiers déclara n’avoir rien vu. Et parmi ceux qui ne virent rien, il y en avait qui voulaient voir de toute leur âme alors que parmi les simples curieux ou les incroyants convaincus et fermement décidés à ne rien voir, beaucoup virent. Cette disparité exclut totalement l’hypothèse d’une hallucination collective et élimine aussi toute possibilité d’une explication purement naturelle.
Pourquoi un tel nombre de signes extraordinaires, nombre sans égal dans toute l’histoire des apparitions avant cette date ? Pourquoi, sinon pour marquer l’importance de cette demande de Notre-Dame déjà formulée quatre fois depuis le 13 mai : « Continuez à réciter le chapelet pour obtenir la fin de la guerre » ? Alors, pour obtenir la paix pour notre monde si dramatiquement livré à la guerre, suivons la demande de Notre-Dame et récitons tous les jours notre chapelet.
En union de prière par les cœurs de Jésus et Marie.
Yves de Lassus
Petite chronique du projet
Un projet comme le nôtre ne peut rester sans nom. Aussi un nom vient-il de lui être donné. Il s’appelle :
CAP Fatima 2017
"CAP" voulant dire Centenaire des APparitions. Comme il est d’usage de nos jours, un logo a été dessiné. Il reste encore quelques petits détails à régler, mais il sera prêt dans les jours qui viennent.
Du 17 au 22 septembre, la plupart des membres de la petite équipe qui pilote le projet va se retrouver six jours à Fatima aux pieds de Notre-Dame pour le consacrer à son Cœur Immaculé de Marie et obtenir toutes les grâces nécessaires pour le conduire où elle veut et comme elle le souhaite. Unissez vos prières aux leurs pour que ce projet contribue au triomphe annoncé du Cœur Immaculé de Marie.
Quelques dates en septembre dans l’histoire du Rosaire et de Fatima
12 septembre 1213 : Victoire de Simon de Monfort contre les cathares à Muret, près de Toulouse (voir l’article Les victoires temporelles du Rosaire).
12 septembre 1683 : Victoire de Jean Sobieski, roi de Pologne, contre les Turcs à Vienne en Autriche (voir l’article Les victoires temporelles du Rosaire).
12 septembre 1921 : Première visite à Fatima de Mgr da Silva, évêque de Leiria.
12 septembre 1935 : Transfert du cercueil de Jacinthe de Vila Nova de Ourem au cimetière de Fatima. Le cercueil ayant été ouvert à cette occasion, le visage de Jacinthe apparut intact.
13 septembre 1917 : Cinquième apparition de Notre-Dame à Fatima.
13 septembre 1939 : L'évêque de Leiria rend publique les demandes de Notre-Dame (voir les fiches Première lettre et Deux lettres de sœur Lucie sur la dévotion au Cœur Immaculé de Marie).
13 septembre 1959 : À Catane, les évêques italiens consacrent l'Italie au Cœur Immaculé de Marie.
22 septembre 1891 : Encyclique Octobri mense de Léon XIII sur le rosaire.
Fêtes de Notre-Dame
8 septembre : Nativité de la Très Sainte Vierge
12 septembre : Saint Nom de Marie
15 septembre : Notre-Dame des Sept Douleurs
24 septembre : Notre-Dame de la Merci